Maintenant que nous savons saluer et être polis en égyptien, nous allons voir quelques expressions qui peuvent se révéler utiles sans être trop difficiles à apprendre ni requérir trop de notions grammaticales.
Se présenter :
esmî signifie "mon nom" ; pour dire "je m'appelle Nefred", on dira esmî Nefred (littéralement : "mon nom Nefred", le verbe être est très souvent sous-entendu en arabe, ce qui est pratique, non ?).
Pour corser un peu la chose, nous allons maintenant dire notre nom et demander le sien à l'autre personne : esmî Nefred ; wa enta, esmak êh ? , c'est-à-dire : "je m'appelle Nefred ; et toi, comment t'appelles-tu ? ". Enta correspond à "tu / toi" pour un homme, enti pour une femme ; mais très souvent, on emploie dans la langue courante enta dans les deux cas. El-esm, c'est le nom ; nous avons vu esmî, qui veut dire "mon nom" : esmak est "ton nom" pour un homme et esmek pour une femme. Simple, non ? Êh est un interrogatif employé dans la langue courante ; il signifie "quoi ? / que ? / quel ?". Là encore, vous voyez que le verbe est sous-entendu, ce qui nous facilite la tâche : esmak ê ? - "quel est ton nom / comment t'appelles-tu ? "
tasharrafna signifie "enchanté", ce à quoi on répond de façon codifiée forsa sa3ida (littéralement : "occasion heureuse").
Ana men Faransa : je viens de France ; on peut dire aussi : ana faransawiyy (pour un homme) / ana faransaweyya (pour une femme), "je suis Français(e) ". Si on vous pose la question : menen enta / enti ? , on vous demande d'où vous venez, de quel pays, ville ou région vous êtes...
Puisque nous évoquons les nationalités, l'Egypte se dit Masr (Misr en arabe littéral), un Egyptien se dit masriyy, une Egyptienne se dit masreyya et des Egyptiens se dit masriyîn. Masriyy / masreyya / masriyîn sont ici des noms, mais ils peuvent aussi être utlisés comme adjectifs : mazika masreyya signifie "de la musique égyptienne".
Comment ça va ? :
Ezzay, qui signifie "comment ? ", est typiquement égyptien. Aussi les Egyptiens diront en général ezzayyak (à un homme) / ezzayyek (à une femme) pour demander comment ça va. On peut aussi dire : ezzay el-Hal ? ou keif el-Hal ?
La réponse là encore est codifiée : (ana) kwayyes, el-Hamdu li-llah / tamâm, el-Hamdu li-llah (littéralement : "bien, grâce à Dieu". Ensuite, on demande à son interlocuteur comment il va, en utilisant par exemple wa enta / enti ? ("et toi ? " ), pour se montrer poli. Dans les salutations traditionnelles, on demande ainsi des nouvelles de toute la famille (et ta femme, et ton père, et ta mère...), ce qui constitue les fameux "salamalecs" dont ont beaucoup parlé les Occidentaux étrangers à ces coutumes...
Encore une remarque à ce sujet : vous voyez qu'on fait suivre "je vais bien" par "grâce à Dieu" ; c'est un fait culturel intéressant : on veille à conserver cette santé en appelant en quelque sorte la protection de Dieu. De même, quand on émet un souhait, quelque chose qu'on aimerait faire ou un projet qu'on a, qu'on dit à quelqu'un qu'on aimerait le revoir, etc. on ajoute toujours inshâ'a l-lah (le fameux inch Allah) qui signifie "si Dieu veut". Vous l'entendrez en permanence, et peu à peu vous mettrez à l'utiliser aussi... inch Allah !
Est-ce possible ? :
momken ? signifie "c'est possible ? / c'est permis ? ". On vous répondra soit aiwa, momken ("oui, c'est possible"), soit lâ, mesh momken ("non, ce n'est pas possible"). Lâ mustaHîl signifie plutôt "non c'est impossible", dans le sens de "ce n'est pas faisable" ; lâ, mamnu3 signifie par contre "non, c'est interdit".
Selon la réponse, vous pourrez dire : tayyeb ! ("bien / OK / super"), khosâra ! ("dommage") ou ma3lesh ("tant pis"). Sans oublier un petit shokran ("merci"), bien entendu...
Bon, et bien ça fait déjà quelques expressions à apprendre. Que le divin Thot vous aide dans cet apprentissage ! Nous continuerons une prochaine fois...