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  • : Pas de sujet précis, mais un ensemble de rubriques, qui évolueront avec le temps. Même si un accent particulier est mis sur l'Egypte. Ce qui compose mon univers et que je souhaite partager... Des passions, des coups de coeur et des coups de gueule, des ré
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Vieux Papyrus

Notre Cité

5 septembre 2006 2 05 /09 /septembre /2006 21:23

Une image de la réalité d'une petite ville varoise amoureuse de son patrimoine et de ses racines, qui a su préserver ses espaces naturels et ruraux... Il y a des endroits comme celui-ci où il faut faire abstraction de très peu d'éléments pour imaginer ce qu'était autrefois le paysage.

Voici un endroit que j'aime particulièrement à Ollioules, ma ville : ces vieux jardins qui bordent la rivière aux portes du centre historique. Attestés depuis au moins le Moyen Age, ils ont survécu aux vicissitudes de l'histoire. On les appelait autrefois "horts" ou "gerdrin" en provençal maritime ancien. Attention, ce ne sont pas des jardins d'agrément : le jardin autrefois, c'est l'endroit où on cultive fruits et légumes, et ce qu'on appelle les "herbes", à la fois aromates, herbes médicinales, bien sûr, mais aussi  légumes tels que les "lachugo" (les laitues). Ceux-ci se trouvent dans le quartier de la Bonnefont, où le seigneur d'Ollioules lui-même avait son jardin qui alimentait le château en fruits et légumes frais. Ce sont des parcelles relativement restreintes, séparées par des murs de pierre plusieurs fois centenaires et alimentés en eau par un système de canaux et de citernes. Un lieu magique, dans lequel on retrouve ce que les textes anciens nous décrivent, où mes vieux amis les registres de cadastres anciens prennent une forme concrète... Je m'assieds parfois sur le muret que vous voyez au premier plan, et j'admire en silence, je me prends à rêver, dans une sorte de communion silencieuse avec toux ceux que je croise dans les documents d'archives...

Au-delà du mur de gauche, le lit de la Reppe, petit fleuve côtier qui traverse les faubourgs de la ville, puis l'ancien jardin des soeurs Ursulines, devenu... un parking ; lui n'a pas survécu. Au-dessus des grands arbres, on aperçoit les ruines du château féodal, avec le sommet du logis seigneurial. Et la colline que vous apercevez au fond, c'est l'extrémité est du massif du Gros Cerveau, qui nous protège des vents froids ; autrefois, ses pentes étaient entièrement couvertes de restanques, ces terrasses de culture dont subistent de nombreux vestiges. Aujourd'hui, ces pentes sont retournées à la nature, seuls de vieux murs de pierre sèche rappellent le dur labeur des hommes durant des siècles, et quelques vieux oliviers, lauriers, amandiers, qui refusent de mourir...

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commentaires

N
Bonjour Nefred,<br /> Excellent cet article sur les horts provençaux. Oui, bien sûr que les jardins d'autrefois n'étaient pas des jardins d'agrément. J'ai tout un texte sur un prix-fait passé devant notaire entre le seigneur de Trans et son jardinier pour s'occuper de l'entretien de son jardin. Telle plantation à tel endroit et à tel moment  etc...  Je le passerais un jour, en plus j'ai le plan du jardin du château. C'est très très intéressant à lire. <br /> Gros poutoun de Trans Fred et à bientôt,<br /> Nadino
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N
Bonjour, Nadine !<br /> Il doit en effet être très intéressant ton document ; j'adore ces témoignages qui rendent la vie d'autrefois plus palpable, en particulier quand on lit entre les lignes.<br /> Gros poutoun d'Ouliéulo<br /> Nefred
I
magnifique, merveilleusement beau.<br /> La beauté de la "nature" quand elle est retravaillée par les hommes, pour se nourrir, m\\\'a toujours remplie d\\\'admiration.<br /> Je n\\\'ai pas eu de mal à reconnaître dès le premier coup d\\\'oeil qu\\\'il s\\\'agit  d\\\'une vielle vielle tradition méditerranéenne, d\\\'ailleurs le mot "hort" est trop ressemblant à l\\\'espagnol "huerta", jardin cultivé, je pense, pour que ça ne dénote pas une origine commune.<br /> Nefred, à l\\\'ignare que je suis, tu pourrais me dire si les Arabes ont jamais mis les pieds dans les environs de ton merveilleux coin d\\\'Ollioules?<br />  <br /> Bises, merci pour cette promenade que j\\\'ai pu partager avec toi, en pensée en tous cas.<br /> iorini
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N
Salâm, yâ ukhtî !<br /> Ca aussi, finalement, c'est un patrimoine, et il est bien en danger ; rares sont les régions où on en a pris conscience... Je crois que chez ma grand-mère, dans l'Aisne, on a pris conscience aussi de la nécessité de protéger les "pâtures" plusieurs fois centenaires, avec leurs haies qui rythment le paysage...<br /> Tu as raison, "hort" et "huerta" ont la même origine ; cela vient du latin "hortus", qui signifie jardin, et en particulier jardin clos dans nos régions méditerranéennes.<br /> Quant aux Arabes, bien entendu qu'ils ont séjourné dans la région et y ont laissé leur empreinte ; au Xe s. (quand j'étais donc très très jeune.... loool), les Sarrasins ont occupé une partie du golfe de St-Tropez. De plus, les princes provençaux du Moyen Age ont à un moment donné été espagnols (comtes de Barcelone), donc en contact avec la culture arabo-hispanique, puis roi de Naples et de Sicile du XIIIe au XVe s. Enfin, l'importance des communautés juives et leur statut plus libre qu'en France (à l'époque la Provence est indépendante) a favorisé les échanges culturels avec l'Orient. Autant dire que l'empreinte arabe sur la culture provençale est plus importante qu'on ne veut bien le dire, même si aujourd'hui ça n'est encore pas politiquement correct. Je prépare d'ailleurs un article à ce sujet, histoire de bousculer un peu le mythe du "choc des cultures"...<br /> Tu reviendras plus longuement à Ollioules, ma chère Iorini, et nous nous assiérons ensemble sur un muret à admirer ces beau paysages.<br /> Gros bisous<br /> Nefred
K
Je te remercie pour ta visite et tes commentaires<br /> Cela me touche beaucoup qu'un provencal apprécie mon blog<br /> Bonne journée Nefred
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N
'afwan, comme on dit en Egypte, tout le plaisir est pour moi, sincèrement. C'est grâce à Nadine que j'ai découvert ton blog.<br /> Bonne journée à toi aussi, chère Kri !<br /> Grosses bises (bussa kebir en égyptien)<br /> Nefred