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PrÉSentation

  • : Ankh-Neferkheperou-Rê
  • : Pas de sujet précis, mais un ensemble de rubriques, qui évolueront avec le temps. Même si un accent particulier est mis sur l'Egypte. Ce qui compose mon univers et que je souhaite partager... Des passions, des coups de coeur et des coups de gueule, des ré
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Papyrus éphémère

 

 

Création et cadeau de Theti

 

 

 

Fouiller

Texte Libre

 

 

 

 

 

  

Message des Scribes d'Ankhneferkheperourê :

 

Fermeture définitive de la Cité dimanche 27 mai 2007.

Vieux Papyrus

Notre Cité

14 septembre 2006 4 14 /09 /septembre /2006 09:32

Humeur optimiste, ce matin ! Il pleut ce matin sur la côte varoise, une pluie tant attendue mais qui arrive à un moment qui ne nous arrange pas, comme de bien entendu. Nos oueds vont se remplir, nos collines boire le nectar tombé du ciel... Et cette chaleur lourde de ces derniers jours cède la place à un peu de fraîcheur. Que demander de plus ?

Préparation des Journées du Patrimoine au programme. Yalla !

Bonne journée à tous !

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12 septembre 2006 2 12 /09 /septembre /2006 16:02

Nous allons donner au sûq Nefred une dimensions interactive. Je vous explique : vous avez vous aussi certainement un ou des objets qui vous tiennent particulièrement à coeur, qui ont une histoire, une âme... Je vous propose donc de les intégrer à cette rubrique, pour permettre à nos différents univers de se rencontrer.

Comment procéder ? C'est simple, vous m'envoyez un mail via le contact qui se trouve en bas de la page, avec une ou plusieurs photos de votre objet en pièce jointe et une explication brève de ce qu'il représente pour vous. Et nous l'intégrerons à la rubrique. C'est tout simple.

J'espère que ce projet vous plaira et que vous ne serez pas timides.

Rassurez-vous, je vous prépare néanmoins d'autres articles sur des objets auxquels je suis attaché et qui ont un sens. Le prochain est en cours de rédaction...

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12 septembre 2006 2 12 /09 /septembre /2006 15:11

Comme je vous l'avais promis, je vous ai sélectionné un certain nombre de sites qui proposent à l'occasion des Journées Européennes du Patrimoine des visites ou animations exceptionnelles ; ce choix est bien entendu subjectif et malheureusement limité, mais cela peut vous donner des idées de visites le week-end prochain. Voici une première sélection pour la moitié sud de la France. "Ouverture exceptionnelle" signifie que le site n'est habituellement pas accessible, autant dire qu'il en profiter pour découvrir.

 

En région PACA :

- l'abbaye cistercienne du Thoronet, chef-d'oeuvre de l'architecture médiévale provençale, propose une exposition exceptionnelle de John Pawson, architecte anglais minimaliste, de renommée internationale, qui a réalisé pour l’abbaye un parcours d’architecture, sous forme d’une scénographie dans le monument répartie en 14 points de vue. Une rencontre intéressante entre architecture ancienne et contemporaine. Renseignements : 04 94 60 43 90

- L'abbaye de Boscodon (Crots, Hautes-Alpes), du XIIe s., propose une visite découverte avec la communauté religieuse, ainsi qu'une intéressante initiative pour les enfants à partir de 10 ans : un jeu archéologique dans lequel les enfants chercheront des indices dans le cloître qui leur permettront d'aborder de façon ludique la restauration et l'histoire de ce cloître. Ateliers pour enfants gratuit samedi de 10h à 12h. Contact : 04 92 43 14 45 .

En région Languedoc-Roussillon :

- La Roquette (Molezon, Lozère) comporte les principaux éléments du patrimoine rural cévenol : habitat, organisation de l'espace et aménagements hydrauliques, dans un très bon état de conservation. Sentier découverte et spectacle sur la mémoire orale. Fabrication et dégustation de pain dans un four à pain traditionnel. Introduction à l'apiculture traditionnelle avec visite, discussion et dégustation autour d'un rucher traditionnel.

- Nîmes (Gard) : au Cloître des Jésuites, dans le Musée archéologique de la Ville de Nîmes, Démonstrations de savoir-faire : taille de pierre, ferronnerie, zinguerie. Animations interactives pour faire découvrir les métiers du bâtiment aux plus jeunes : présence d'une forge, découpe d'ardoises, taille de pierre...

En région Midi-Pyrénées :

- à Toulouse,  à la Préfecture (ancien archevêché), reconstitution d'un village médiéval : exposition, ateliers d'artisans-compagnons, cuisine médiévale. Samedi de 13h30 à 18h30 et dimanche de 10h30 à 18h30. Gratuit. Contact : 05 34 45 37 02 / 38 31.

- à Toulouse, toujours, à l'Hôtel des Chevaliers de Saint-Jean-de-Jérusalem (siège de la Direction régionale des affaires culturelles Midi-Pyrénées) Exposition « Les vitraux », diaporama et démonstration par un maître-verrier. Projection d'un film sur les enfeus découverts en 1997. Présentation d'objets restaurés découverts lors des fouilles in situ en 2003. Interventions musicales par le Centre régional des musiques et danses traditionnelles (Conservatoire occitan) : groupe d'instrumentistes avec répertoire de bal et groupe de chanteurs (polyphonies pyrénéennes) samedi à 18h. Samedi et dimanche de 10h à 18h. Gratuit. Contact : 05 63 73 20 20 .

-  Abbaye fortifiée de Loc-Dieu (Martiel, Aveyron), fondée en 1123 : ouverture exceptionnelle. Au milieu d’un parc romantique, elle a conservé son caractère monastique et particulièrement l’abbatiale romano-gothique du XIIe siècle. L’ensemble, classé monument historique, a abrité la Joconde durant l’été 1940 avec d’autres peintures du Louvre. Samedi et dimanche de 10h à 12h et de 14h à 19h. Contact : 05 65 29 51 17.

En région Aquitaine :

- Maison Sentex (St-Sever, Landes) : ouverture exceptionnelleMaison familiale entièrement pavée de mosaïques gallo-romaines du IVe siècle. Exposition de la collection privée de faïences du XVIIIe siècle et visite guidée samedi et dimanche de 14h à 18h. Gratuit. Renseignements : 05 58 76 34 64.

- Château et vignoble de Monbazillac (Dordogne) : visite du château et des installations de l'exploitation, présentation des restaurations. Renseignements : 05 53 63 65 00.

En région Auvergne :

- Hôtel Martial de Grandseigne (Vollore, Puy de Dome) : première ouverture exceptionnelle au public de cet hôtel particulier au décor peint du XVIIe siècle. A 10h30, 11h30, 15h, 16h et 17h. Renseignements : 04 73 98 65 00.

En région Rhône-Alpes :

- Château du Montellier (Le Montellier, Ain), XIIIe-XVIe s. : ouverture exceptionnelle. Sans doute l'ensemble le mieux conservé et le plus évocateur des fortifications médiévales subsistant en Bresse et en Dombes. Samedi de 14h à 18h et dimanche de 10h30 à 12h et de 14h à 17h. 2 euros pour les adultes, gratuit pour les moins de 18 ans. Contact : 06 07 04 08 81.

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10 septembre 2006 7 10 /09 /septembre /2006 22:41

Ce dimanche, ma mère a eu une bonne idée : aller nous promener sur les rives du lac de Carcès. Ce lac se trouve dans le moyen Var, à cheval sur les communes de Carcès et de Cabasse. C'est en fait une retenue d'eau générée par un barrage construit dans les années 1930 pour alimenter en eau la ville de Toulon et son agglomération, en complément d'un premier barrage construit au tout début du XXe s. aux portes de Toulon, sur la commune du Revest-les-Eaux. La retenue d'eau du lac de Carcès, établie en aval du confluent du Caramy et de l'Issole, occupe une superficie d'environ 100 hectares, pour une capacité de retenue d'eau de 8 millions de m3 ; le traitement de l'eau se fait à l'ozone. Je vous rappelle que les 2/3 de la population du Var vit sur la zone côtière et la plus grande agglomération est celle de Toulon. L'approvisionnement en eau a longtemps été un problème, en particulier en saison estivale, puisque nos rivières, selon les caractéristique du climat méditerranéen, connaissent un niveau bas. Très longtemps, la région toulonnaise a connu en été des rationnements et même des coupures d'eau. Aujourd'hui, si les barrages du Revest et de Carcès sont toujours utilisés, c'est l'arrivée du Canal de Provence qui a permis de régler le problème de l'approvisionnement en eau. Mais lorsque nous voyons nos retenues d'eau à ce point basses, nous avons peut-être plus conscience que c'est un bien précieux qui pourrait un jour venir à nous manquer ; nous qui, enfants gâtés des pays riches, n'avons qu'à tourner un robinet pour disposer de toute l'eau que nous souhaitons, qui avons oublié combien nos ancêtres peinaient pour amener vers leurs villes et villages cette source de vie, et qui ne voyons que de très loin des images où le manque d'eau est un désastre humanitaire...

En rose indien, notre périple jusqu'au lac ; tout en bas, Toulon, que le barrage alimente en eau !

 

Dans le lac artificiel vit une faune variée, qui bénéficie du fait que la zone soit protégée et empêche ainsi toute exploitation touristique. On y trouve toutes sortes d'oiseaux : des hérons, des canards, des poules d'eau, un cygne, mais aussi des mouettes qui s'aventurent toujours plus loin à l'intérieur des terres. Mais aussi des animaux aquatiques, poissons (carpes, brèmes, tanches, perches, brochets, sandres, poissons-chats) et des écrevisses. La pêche est autorisée, mais très réglementée.

 

Un couple de hérons occupés à pêcher, profitant de l'aubaine des eaux basses...

 

Nous quittons Solliès pour gagner le lac en passant par des petites communes charmantes comme le Var en compte tant, dont les noms chantent à mes oreilles et me font chaud au coeur : Cuers, Carnoules, Cabasse... Une route reliant Cabasse à Carcès longe l'une des rives du lac ; sur l'autre rive, un sentier piétonnier offre une promenade agréable que nous ferons après être allés jusqu'au barrage. Ce fut longtemps l'un des grands axes pour gagner le haut Var, et, enfant, je l'ai empruntée des dizaines de fois pour aller voir mes grands-parents à Salernes... A la base du lac, près de la station de traitement des eaux, une bifurcation empruntant deux ponts permet de rejoindre Vins-sur-Caramy, un autre paradis dont nous reparlerons à l'occasion.

 

Un paysage de désertification en Afrique ? Non : une rivière provençale qui reprend ses habitudes d'oued méditerranéen en été... Cela fait quand même réfléchir sur notre rapport à l'eau : et si demain, par manque d'eau, notre Provence devenait comme ça toute l'année, par notre négligence et l'inconscience de ce que représente ce bien précieux ?

 

Dès l'arrivée, nous constatons combien les eaux sont basses. Le bas du lac se réduit presque à l'ancien lit de la rivière, sur lequel réapparaît un vieux pont habituellement englouti. Des arbres morts réapparaissent aussi, formant avec la vase en grande partie desséchée et craquelée un paysage étrange. Seule la seconde partie de la retenue, la plus proche du barrage, contient encore une hauteur d'eau qui lui fait garder son aspect de lac. Des mois sans véritables pluies, nos orages d'août qui ont disparu depuis plusieurs années...

Mais place aux images... Car j'ai pensé à vous : j'ai bien entendu pris des photos.

Le barrage : on voit nettement la démarcation qui montre le niveau habituel des eaux.

 Malgré la baisse di niveau, la partie haute, proche du barrage, conserve ses allures de lac.

En partie basse, l'assèchement est impressionnant ; il ne subsiste quasiment plus que l'ancien lit de la rivière. Au fond à gauche, le pont enjambant l'Issole en direction de Vins ; à droite, la station de traitement des eaux.

Un vieux pont...

... et quelques ruines, habituellement engloutis, réapparaissent.

Paysage étrange ; habituellement, les derniers pins que vous voyez à gauche ont les pieds dans l'eau...

Le genre de spectacle qui me fait aimer "moun païs", mélange subtil de majesté et de rudesse...

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9 septembre 2006 6 09 /09 /septembre /2006 09:07

C'est à présent officiel : dans trois mois jour pour jour, Theti et moi nous envolerons, inch Allah, vers l'Egypte ! Eh oui, le rêve de repartir se concrétise plus tôt que prévu ; je m'étais juré de repartir début 2007, voilà que je pars en décembre 2006 !

Au programme, deux semaines de pur régal, pour une découverte plus intime de ce pays qui a laissé dans mon coeur une empreinte indélébile. Un programme taillé sur mesure par Dominique depuis Louqsor, ce qu'on appelle un "voyage à la carte", en comité restreint Theti-Nefred, sans groupe à devoir s'infliger .Nous arriverons en Egypte par Luqsor et débuterons par une mini-croisière sur un bateau au "troupeau" réduit. A Luqsor, visite du célèbre temple et celui de Karnak pour la rive orientale ; Deir el-Bahari et son temple d'Hatshepsut, les colosses de Memnon, les Vallées des Rois et des Reines pour la rive occidentale. Puis Edfu, Kom Ombo et Aswan, avec bien entendu les temples de Philae et d'Abu Simbel, mais aussi l'île Kitchener et le plaisir de retrouver la ville, même si ce sera bref. Ensuite, retour sur Luqsor par la route et escapade à Denderah et Abydos, avant de reprendre la route pour Hurghada où nous retrouverons notre amie Anne-Marie pour un petit séjour de trois jours sur les rives de la mer Rouge. Enfin, départ pour Le Caire par la route et séjour dans cette ville fascinante, ma chère al-Qahira, pour cinq jours de bonheur ! Visites programmées : musée égyptien du Caire, bien sûr, patrimoine islamique (la Citadelle, mosquée ibn Tulun, mausolée de Qayitbay, musée d'art islamique, musée Gayer Anderson) ; escapade Gizah, Saqqarah, Memphis...et... et... Et pour le dernier jour, final mystique avec l'excursion vers Tell el-Amarna à la rencontre de la cité d'Akhetaton !

Beau programme, non ?

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5 septembre 2006 2 05 /09 /septembre /2006 21:55

Le 15 septembre prochain, à la veille des Journées européennes du Patrimoine, le musée des Arts décoratif de Paris va réouvrir ses portes au public après une dizaine d'années de travaux. Une grande nouvelle qui réjouit tous les amoureux des arts décoratifs. Le musée possède un fonds exceptionnel, qui témoigne de la richesse de notre patrimoine décoratif, du Moyen Age à nos jours. Ce sont  5 000 pièces qui seront présentées ! Parmi elles, des merveilles rarissimes, comme ces papiers peints des XVIIIe et XIXe s., parmi tant d'autres bien entendu.

La conception du nouveau musée promet de renouveler le plaisir de ceux qui avaient l'habitude d'y aller régulièrement admirer les collections permanentes ou les extraordinaires expositions temporaires. Créé en 1905 dans le pavillon de Marsan, à l'extrémité du palais du Louvre, il entre dans le XXIe s. en remplissant plus que jamais la mission qui est la sienne : "entretenir en France la culture des arts qui poursuivent la réalisation du beau dans l'utile", selon l'esprit de ses fondateurs.

Restauration des boiseries de l'hôtel Talairac, d'époque Directoire (vers 1790) : à gauche, l'état avant restauration : spectaculaire !

 

Parmi les surprises de taille, la reconstitution totale de plusieurs intérieurs complets, baptisés "period rooms",  témoignant de différentes époques. Un travail extraordinaire de restauration et de mise en situation, qui permettra de se plonger dans la réalité d'une époque. Ces period-rooms seront au nombre de 8 : pour le XVIIIe, le cabinet doré de l'hôtel de Rochegude à Avignon (début du XVIIIe), le salon Talairac et le salon de l'hôtel de Serres (époque du Directoire) ;  pour le XIXe,  une chambre à coucher Louis-Philippe (1838) et une salle à manger d'Eugène Grasset (vers 1880) ; pour le XXe s.,  l'appartement de Jeanne Lanvin (1920-1922), une salle à manger par Louis Süe et Paul Mare (1921), et le bureau-bibliothèque de Pierre Chareau (1925) pour le pavillon de l'Ambassade française. Tout y sera : boiseries, tentures, mobilier.

L'extraordinaire salle de bain de Jeanne Lanvin (1920-1922).

Ouverte depuis 2004, la galerie des Bijoux fait le lien avec le musée de la Mode voisin, une autre merveille des espaces muséologiques parisiens.

Sur le site du musée, vous pouvez découvrir le chantier et son déroulement, les plans du futur musée, les restaurations menées et les projets. Bravo à tous ceux qui ont oeuvré pour nous offrir ce superbe hommage au fameux "goût français" et à ces savoir-faire que le monde nous envie. Et aussi hommage rendu à ces générations d'artistes et artisans qui, par leur travail et leur talent, ont façonné notre cadre de vie et permis à la culture française de rayonner bien au-delà des frontières de la francophonie. Loin d'être des arts "mineurs", les arts décoratifs forment cette longue chaîne ininterrompue qui fait entrer l'art dans le quotidien et imprime une marque de beauté à ce qui pourrait n'être qu'utilitaire.

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5 septembre 2006 2 05 /09 /septembre /2006 21:23

Une image de la réalité d'une petite ville varoise amoureuse de son patrimoine et de ses racines, qui a su préserver ses espaces naturels et ruraux... Il y a des endroits comme celui-ci où il faut faire abstraction de très peu d'éléments pour imaginer ce qu'était autrefois le paysage.

Voici un endroit que j'aime particulièrement à Ollioules, ma ville : ces vieux jardins qui bordent la rivière aux portes du centre historique. Attestés depuis au moins le Moyen Age, ils ont survécu aux vicissitudes de l'histoire. On les appelait autrefois "horts" ou "gerdrin" en provençal maritime ancien. Attention, ce ne sont pas des jardins d'agrément : le jardin autrefois, c'est l'endroit où on cultive fruits et légumes, et ce qu'on appelle les "herbes", à la fois aromates, herbes médicinales, bien sûr, mais aussi  légumes tels que les "lachugo" (les laitues). Ceux-ci se trouvent dans le quartier de la Bonnefont, où le seigneur d'Ollioules lui-même avait son jardin qui alimentait le château en fruits et légumes frais. Ce sont des parcelles relativement restreintes, séparées par des murs de pierre plusieurs fois centenaires et alimentés en eau par un système de canaux et de citernes. Un lieu magique, dans lequel on retrouve ce que les textes anciens nous décrivent, où mes vieux amis les registres de cadastres anciens prennent une forme concrète... Je m'assieds parfois sur le muret que vous voyez au premier plan, et j'admire en silence, je me prends à rêver, dans une sorte de communion silencieuse avec toux ceux que je croise dans les documents d'archives...

Au-delà du mur de gauche, le lit de la Reppe, petit fleuve côtier qui traverse les faubourgs de la ville, puis l'ancien jardin des soeurs Ursulines, devenu... un parking ; lui n'a pas survécu. Au-dessus des grands arbres, on aperçoit les ruines du château féodal, avec le sommet du logis seigneurial. Et la colline que vous apercevez au fond, c'est l'extrémité est du massif du Gros Cerveau, qui nous protège des vents froids ; autrefois, ses pentes étaient entièrement couvertes de restanques, ces terrasses de culture dont subistent de nombreux vestiges. Aujourd'hui, ces pentes sont retournées à la nature, seuls de vieux murs de pierre sèche rappellent le dur labeur des hommes durant des siècles, et quelques vieux oliviers, lauriers, amandiers, qui refusent de mourir...

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5 septembre 2006 2 05 /09 /septembre /2006 19:48

Nous voici dans cette période de l'année où se peaufinent les surprises réservées à tous pour les Journées du Patrimoine, qui permettent, le temps d'un week-end, de découvrir ou redécouvrir les richesses de notre patrimoine artistique et historique, mais aussi rural, artisanal, industriel... Cette initiative du Ministère de la Culture, dont le but était de permettre à tous de se réapproprier ce patrimoine et de donner accès à des lieux fermés au public le reste de l'année, a eu tant de succès au fil des années qu'elle a pris une dimension européenne.

Les Journées du Patrimoine 2006 auront lieu les

16 et 17 septembre

prochains, retenez la date.

Cette année, le thème retenu par le Ministère de la Culture est : "Faisons vivre notre Patrimoine", avec des événements ponctuels organisés au coeur de ce patrimoine et une mise en lumière particulière des espaces culturels et lieux de spectacle. Dans chaque région, chaque ville, des visites vous sont proposées, des lieux sont ouverts exceptionnellement ; vous pourrez aussi découvrir des expositions, assister à des concerts et spectacles, des conférences, des reconstitutions, etc. Une occasion aussi pour les associations qui oeuvrent toute l'année pour la sauvegarde du patrimoine de faire connaître leurs activités, pour les municipalités, départements et régions de faire connaître leurs actions en faveur du patrimoine. Le programme national est disponible sur le site du Ministère et dans les Offices de Tourisme et les mairies. Je vous proposerai pour ma part dans un article à venir des suggestions de visites incontournables.

Pas de restrictions dans cette notion de "patrimoine" : c'est tout ce qui relève de cet héritage commun qui fait notre mémoire et notre culture. Une occasion rêvée, étant donné la gratuité de toutes les manifestations, de prendre le temps, un week-end, de découvrir ces éléments de nos racines.

Vous le savez, je suis partie prenante dans cet événement annuel, puisque cela fait partie de mon travail - j'ai la chance d'allier passion et travail, et de partager les résultats de ce travail avec les autres. Je suis donc sur le pont moi aussi pour proposer au public des rencontres privilégiées, en coopération avec les associations très actives de la ville. Pour le programme à Ollioules, vous pourrez vous informer dans un  article spécifique, si par hasard vous êtes dans les environs.

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5 septembre 2006 2 05 /09 /septembre /2006 02:02

 Vue aérienne du site.

 

Devant ce temple funéraire, qui fut l'un des plus vastes de la rive occidentale thébaine, se dressaient les célèbres sculptures monumentales connues sous le nom de « colosses de Memnon ». Des fouilles, en particulier celles menées par les archéologues suisses, ont permis de se faire une idée plus précise de cet édifice, dont il ne reste que bien peu de vestiges sur place. Il fut pour l'essentiel construit à la fin du règne d'Amenhotep III.


En effet, le complexe du temple servit de carrière dès l'Antiquité. De nombreux de blocs figurant des scènes de la fête Sed ont été réutilisés dans le temple de Khonsou, érigé à Karnak sous le roi Herihor. D'autres éléments de reliefs ont été retrouvés dans les fondations du temple funéraire de Merenptah, situé à peu de distance.

Localisation du temple dans l'ensemble de la nécropole thébaine.


 

Contrairement aux autres complexes funéraires de la nécropole thébaine, le temple n'était pas situé à la limite de la zone désertique, mais en grande partie partie sur des terres cultivables, donc inondables. Seul le sanctuaire, bâti sur un tertre au-dessus de la zone inondable, émergeait totalement des eaux lors de la crue du Nil. Il y avait là sans doute une symbolique rappelant l'émergence du monde hors de l'Océan Primordial. Cependant, cette localisation particulière fragilisa les constructions, qui en outre se révélaient trop lourdes pour le sol meuble.

Plan sommaire des structures révélées par les fouilles.


 

Les fouilles ont révélé la présence d'au moins trois pylônes. Depuis le premier pylône, dont l'entrée était flanquée par les fameux colosses, le complexe du temple se développait sur une longueur considérable de 500m, pour une largeur estimée à 700m ! Cela un fait un temple plus vaste encore que le complexe d'Amon à Karnak Il était construit en briques crues, grès et de calcaire. Une stèle retrouvée dans le complexe de Merenptah mentionne différentes structures comprises dans l'enceinte du temple.

Autre vue aérienne avec les colosses au premier plan.


 

Les trois pylônes étaient semble-t-il séparés par des cours intérieures. La grande cour à péristyle, ou cour solaire, située derrière le troisième pylône et reliée à celui-ci par une allée de sphinx, est le seul secteur dont on puisse évaluer avec une précision relatives les dimensions et aménagements. Cette cour était bordée sur trois côtés de trois rangées de colonnes, alors que le côté ouest présentait quatre rangées de colonnes papyriformes. Des vestiges suggèrent également la présence de colosses osiriaques. Au-delà, contre ce côté occidental de la cour, se développait le sanctuaire précédé d'une ou plusieurs salles hypostyles dont tout ou presque a disparu ; seuls subisitent des fragments, bases de colonnes, fûts lisses et chapiteaux paryriformes à ombelle épanouie. L'aspect de l'ensemble devait être proche de la cour édifiée par Amenhotep III au temple de Louqsor, sur la rive est. Enfin, une grande stèle commémorative du règne d'Amenhotep III a été retrouvée au niveau du troisième pylône ; il devait à l'origine y en avoir une paire de chaque côté de l'entrée, à l'intérieur de la cour.

La colonnade d'Amenhotep III au temple de Luqsor, sur la rive orientale, peut donner une idée de ce à quoi ressemblait son temple funéraire.


Le temple était essentiellement dédié à Amon, mais aussi à Ptah-Sokar-Osiris, divinité memphite pour laquelle un petit temple de calcaire a été érigé au nord du complexe ; il avait sa propre entrée flanquée de deux statues monumentales représentant le roi ; mais il a été totalement démonté pour servir de carrière de pierres et c'est à peine si on peut encore distinguer ses fondations. On a également retrouvé des statues de Sekhmet ; on estime qu'elles étaient très nombreuses, certaines assises, d'autres debout.

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5 septembre 2006 2 05 /09 /septembre /2006 01:29

 

Selon les mythes grecs, Eos, l'Aurore, enleva Thitonos, de la famille princière troyenne, et l'emmena en Ethiopie, où l'on croyait que se trouvait le pays du Soleil. Elle en conçut deux fils, Memnon et son frère Emathion. Ils avaient la peau noire car on pensait qu'étant enfants, ils avaient accompagné leur mère aux côtés d'Helios, le Soleil. Visitant les contrées les plus chaudes de la terre, ils suivront ainsi dans sa course le char du Soleil. Selon une tradition, tandis que son frère devenait roi d'Egypte, Memnon, le préféré de sa mère, recevait la couronne d'Ethiopie.

 

Eos recueillant le cadavre de son fils tué par Achille,

sur une coupe grecque à figures rouges.

 


Homère raconte comment Memnon vint au secours de son oncle, le roi de Troie Priam, amenant avec lui durant la dixième année du conflit contre les Grecs une armée d'Ethiopiens. Ayant reçu une armure forgée par Héphaïstos, Memnon tua Antilochos, fils de Nestor et ami d'Achille (Odyssée, IV). Le héros grec le provoqua en duel et Memnon sera tué d'un coup de lance durant ce combat. Eos, intercédant auprès de Zeus, aurait obtenu pour lui l'immortalité ; pour Homère, Memnon retrouve vie chaque matin à l'aube le temps de saluer par un chant l'arrivée de sa mère. Selon d'autres versions, des oiseaux auraient jailli du bûcher funéraire de Memnon et se seraient affrontés en deux groupes, ceux des oiseaux mourant durant le combat retombant dans le bûcher en offrande à l'âme du héros ; ainsi, chaque année, ces oiseaux, les Memnonides, se seraient rassemblés sur la tombe du héros défunt pour célébrer sa mémoire.

 

De gauche à droite, Athena soutenant Achille et Memnon soutenu par sa mère Eos durant leur combat singulier, sur un vase grec.

 

Eos emportant le cadavre de son fils Memnon qui vient d'être tué par Achille

(vase grec du VIe s. av. notre ère, British Museum).


Homère, Hésiode, Apollodore, Diodore de Sicile, Pindare et Ovide évoquent Memnon dans leurs écrits.

 

Les Memnonides au-dessus du bûcher funéraire

(Illustration des Métamorphoses d'Ovide publiées par Virgil Solis à Francfort en 1581, Livre XIII, f°169 v°).

 

D'après la légende selon laquelle Memnon saluait chaque matin l'arrivée de sa mère par un chant,  les Grecs assimilèrent l'un des anciens colosses du temple funéraire d'Amenhotep III, dans la nécropole thébaine (auj. Luqsor, en Egypte), au héros fils de l'Aurore.

Les colosses de Memnon, en Egypte.

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