20 ans déjà ont passé depuis la terrible catastrophe de Tchernobyl... 20 ans de drames humains sur lesquels on ne s'est guère appesanti, une catastrophe écologique sur laquelle on continue de mentir allègrement. Et 20 ans après, les Etats des pays riches n'ont toujours pas remis en question l'utilisation du nucléaire, malgré cet effroyable exemple des dangers qu'il représente ; nous continuons à vivre sous la menace.
Je pense bien sûr aux victimes, à toutes ces vies sacrifiées par un régime totalitaire, et aux enfants qui aujourd'hui encore paient dans leur chair les conséquences de cette folie. Et je suis partagé entre dégoût et colère. Devant les dégâts irrémédiables que causent chaque jour nos prétendus "progrès technologiques" ; devant ces gouvernants qui mentent pour préserver leurs intérêts et placent idéologie et argent avant l'humain (comme ces gouvernants français auxquels on a curieusement oublié de demander des comptes sur leur attitude de l'époque, avec un nuage radioactif qui aurait bizarrement contourné le territoire français, et qui vont peut-être enfin devoir en répondre devant la justice).
La tragédie de Tchernobyl aurait dû éveiller nos consciences sur la nécessité d'exiger qu'on arrête de faire peser sur le monde la menace nucléaire, qu'elle soit civile ou militaire. Mais nous restons endormis (et moi le premier, hélas !) dans cette folie matérialiste qui obscurcit nos cerveaux plus sûrement qu'aucune propagande. Quel monde allons-nous laisser aux générations à venir ? Il n'est pas trop tard pour se réveiller !