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PrÉSentation

  • : Ankh-Neferkheperou-Rê
  • : Pas de sujet précis, mais un ensemble de rubriques, qui évolueront avec le temps. Même si un accent particulier est mis sur l'Egypte. Ce qui compose mon univers et que je souhaite partager... Des passions, des coups de coeur et des coups de gueule, des ré
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Fermeture définitive de la Cité dimanche 27 mai 2007.

Vieux Papyrus

Notre Cité

7 février 2007 3 07 /02 /février /2007 08:07
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Henri Stierlin, Hadrien et l'architecture romaine, coll. « La démarche des bâtisseurs », éd. Office du Livre, Fribourg (Suisse), 1984. 224 p.

Nous parlions il y a quelque temps de l'empereur Hadrien, au sujet de sa liaison avec le fameux Antinoos. Je vous recommande au sujet de l'apport de cet empereur à l'art romain un excellent ouvrage d'Henri Stierlin. On ne présente plus Henri Stierlin, grand spécialiste de l'architecture bien connu des amateurs d'histoire de l'art. Sous le titre Hadrien et l'architecture romaine, il entreprend une étude des principaux monuments construit par l'empereur, dont le règne marque une apogée de l'architecture romaine. Il commence par résumer la biographie de ce personnage hors du commun, puis replace son oeuvre architecturale dans le contexte de l'histoire de l'architecture romaine et de ses traditions. Cela permet de comprendre à la fois la genèse des réalisations de l'empereur et leur signification pour la civilisation romaine. Il rappelle non seulement l'évolution des formes, mais aussi celle des matériaux.


C'est avec ces informations essentielles pour leur compréhension qu'on découvre ou redécouvre ainsi des chefs-d'oeuvre de l'architecture romaine, comme le Panthéon de Rome ou la villa Hadriana de Tivoli, qui sont étudiés en détail, ou encore le mausolée d'Hadrien, devenu le Château St-Ange. Le tout est admirablement illustré de photographies en couleur, de plans et de reconstitutions qui permettent au lecteur de comprendre ces édifices dans leur aspect originel et leur portée symbolique.


Cet ouvrage présente enfin l'avantage d'être accessible à tous, tout en étant extrêmement précis dans son étude. Les non spécialistes eux-mêmes prendront plaisir à lire ce livre, qui est l'une des références sur l'architecture de cette période.

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25 janvier 2007 4 25 /01 /janvier /2007 19:50

Aujourd'hui, je vous conseillerai la lecture de deux ouvrages particulièrement intéressants pour approcher la pensée des anciens Egyptiens à travers les textes qu'ils nous ont laissés. Et qui permettent à ceux qui, comme moi, ne pratiquent pas l'égyptien hiéroglyphique, de se sentir moins frustrés devant ces innombrables écrits qui gardent de ce fait leur mystère...

 

 

Pascal Vernus (présentation, traduction et notes), Sagesses de l'Egypte pharaonique, coll. La Salamandre, éd. Imprimeries Nationales, Paris, 2001. (414 p.)

Le premier regroupe sous le titre Sagesses de l'Egypte pharaonique tous les textes de ce type connus pour l'Egypte antique. Il s'agit d'un genre littéraire qui était très répandu dans tout l'Orient antique, et en particulier en Egypte. Il consistait, de la part d'un homme souhaitant transmettre son expérience, à rassembler un ensemble de règles pratiques et éthiques à l'intention d'un jeune homme, très souvent son propre fils. Certains de ces textes nous sont parvenus complets ou presque, d'autres ne sont connus que par des fragments. C'est la première fois que tous sont rassemblés, en intégralité, dans un ouvrage en langue française, certains n'étant jusque là disponibles en dehors des originaux égyptiens qu'en anglais ou en allemand. L'auteur a procédé à une traduction en français à partir des textes originaux et à une étude approfondie de ceux-ci, proposant dans certains cas de nouvelles interprétations. Aussi ce livre est appelé à devenir une référence en matière d'égyptologie de langue française. On y trouve ainsi les Enseignements de Hordjedef, Ptahhotep, Amménémès Ier, Chéty, Ani, Amennakht, Hori et Aménémopé ; l'Enseignement pour Kagemni et celui pour Mérikarê, l'Enseignement loyaliste, l'Enseignement d'un homme à son fils, ceux de la tablette de l'Ashmolean Museum, du papyrus Chester Beatty IV et du papyrus Brooklyn ; un recueil d'aphorismes et un autre de prohibitions. L'auteur y a adjoint des textes qui ne sont pas à proprement parler des Sagesses, mais sont apparentés à ce genre : les autobiographies du nomarque d'Hermonthis Montouhotep, de Samout surnommé Kyky et de Pétosiris et d'Esshou ; la Lettre instructive de Menna, les Recommandations à l'apprenti scribe et le débutant infatué. Chaque texte est précédé d'une présentation qui le situe dans le temps et explique sa portée, et assorti de notes détaillées. On trouve également en complément des références, un glossaire de termes égyptiens et un index des noms propres. Ce livre passionnant devrait devenir un des indispensables de votre bibliothèque si vous vous intéressez à la civilisation égyptienne antique.

 

Textes sacrés et textes profanes de l'ancienne Egypte 1 : Des Pharaons et des hommes, traduction et commentaires de Claire Lalouette, préface de Pierre Grimal, coll. Unesco d'oeuvres représentatives série Egypte ancienne, éd. Gallimard, Paris, 1984. (345 p.)

Le second, un peu plus ancien, a été écrit par Claire Lalouette et préfacé par Pierre Grimal, tous deux bien connus des amateurs d'égyptologie. Sous le titre Textes sacrés et textes profanes de l'ancienne Egypte -  Des Pharaons et des hommes, regroupe divers textes connus par des inscriptions ou des papyrus à travers deux thèmes : le Pharaon en tant que roi-dieu et les hommes de l'ancienne Egypte. Il s'agit de passages choisis ou d'inscriptions dans leur intégralité, selon un plan conçu pour permettre de comprendre la pensée égyptienne dans la diversité de ses aspects. On trouve ainsi des extraits des célèbres Textes des Pyramides ou des Sarcophages, du Livre des Morts, mais aussi des inscriptions comme celles expliquant l'origine divine de la reine Hatshepsout à Deir el-Bahari, ou encore des biographies d'hommes illustres aussi bien que des textes reflétant la vie des anciens Egyptiens et leurs préoccupations. Là encore, ces textes annotés et sobrement commentés permettent d'aborder de façon originale la civilisation égyptienne. C'est à n'en pas douter un autre ouvrage de référence en la matière.

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14 août 2006 1 14 /08 /août /2006 14:59

Lors d'une promenade à Toulon avec ma soeur, je viens de faire l'acquisition d'un ouvrage que je vous recommande vivement. Son propos est original : évoquer les voyages en Egypte dans une période comprise entre le milieu du XIXe s. et la veille de la première guerre mondiale, en prenant pour élément clé la dahabieh, bateau qui précéda les actuels bateaux de croisière. Le livre met en regard des textes laissés par des voyageurs célèbres et des gravures ou photographies de cette période. Avec d'intéressants commentaires des auteurs.

Nicole TUCCELLI & Gérard REVEILLAC, Le Nil en dahabieh - 1850/1914, éd. Paris-Méditerranée, Paris, 2001.

 

Les auteurs, justement... Nicole TUCCELLI est historienne et historienne d'art, qui avait une prédilection pour la peinture et l'architecture des XIXe et XXe s. Ayant passé deux ans en Egypte, elle a eu l'idée de s'intéresser à la vague orientaliste de cette période, sur la base de la peinture, bien entendu , mais en compulsant aussi la littérature à laquelle l'orientalisme a donné naissance. Gérard REVEILLAC, quant à lui, est photographe et historien de la photographie au CNRS. Lui aussi a vécu en Egypte et s'est particulièrement intéressé au lien entre photographie et archéologie. De la conjugaison de ces deux regards est né un ouvrage qui est à la fois passionnant par sa documentation et un plaisir pour les yeux, avec en particulier des photographies rares remontant aux années 1840.

Une dahabieh sur le Nil à la fin du XIXe s. 

(Photographie G. Lékégian, Le Caire, 1898)


Etonnantes rencontres. D'abord entre ces voyageurs et le pays qu'ils découvrent. Un décalage entre deux réalités qui ne se comprennent pas toujours ; des voyageurs européens qui ne se déplacent pas sans amener avec eux leur propre vision du monde, et passent donc à côté de certaines réalités fascinantes du pays. Mais aussi d'autres voyageurs qui vont succomber à la magie du pays, et finalement consacrer leur vie à son patrimoine, certes, mais aussi se fondre dans cette terre. Ensuite, des photographies qui nous montrent une Egypte révolue qui ne manque pas  de surprendre celui qui a vu les lieux comme celui qui les connaît à travers ses lectures. Voir le temple de Luqsor ou Abu Simbel tels qu'ils se présentaient au XIXe s. est une surprise de taille. De même que ces images d'un Nil qui n'était pas encore dompté et dont les crues rythmaient encore les saisons et transformaient les paysages.

Une dahabieh devant le temple de Luqsor en 1878

(photo F. Bonfils).

Cette promenade en dahabieh sur le Nil, c'est à la fois une Egypte rêvée, celle qui est vue à travers le miroir déformant du goût occidental pour l'orientalisme, et aussi, à travers les photographies en particulier, une Egypte inviolée d'avant le tourisme de masse. A travers le voyage proposé par les deux auteurs, on est amené à réfléchir sur la nature de la fascination qu'exerce sur nous l'Egypte, avec toute cette tradition de rêves et de fantasmes. Mais on se rend compte aussi que la magie qui opère est toujours la même. Et que depuis sans doute des temps immémoriaux, tous ceux qui sont un jour allés sur les rives du Nil n'en sont pas revenus indemnes : si le charme opère, on tombe toujours amoureux de l'Egypte !

 

Nous reviendrons à coup sûr sur certains aspects de cet ouvrage, qui est à coup sûr l'un des livres les plus originaux de la bibliothèque d'un égyptophile. Pour ce mouvement qu'est l'orientalisme, je vous recommande un article de notre amie Soleil-Rouge  sur le sujet. Sur les dahabieh (dahabeya en arabe), voici un lien  très intéressant fourni par nos amies ukhtî Anne-Marie et ukhtî Theti.

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22 juillet 2006 6 22 /07 /juillet /2006 17:04

L'ouvrage que je vais vous conseiller aujourd'hui devrait ravir les amoureux de l'Egypte, mais aussi ceux des langues anciennes et de l'histoire des langues. Il s'agit de l'excellent ouvrage de Janice Kamrin, Hiéroglyphes de l'Egypte ancienne, qui porte le sous-titre "Guide pratique - Initiation à l'écriture et à la langue".

Janice KAMRIN, Hiéroglyphes de l'Egypte ancienne, Guide pratique, Initiation à l'écriture et à la langue, illustrations Gustavo Camps, traduit de l'anglais par Dominique Farout, éditions Hermé, Paris, 2005 (pour la version française, édition anglaise 2004). 255p.

C'est en effet un livre tourné vers un aspect pratique, qui le rend facilement accessible, même si on n'est pas un spécialiste en langues. Dans les deux premiers chapitres, on apprend les différents types de signes, les catégories de mots et des notions de grammaire et de syntaxe. Le principes est celui de courtes leçons, expliquées dans un langage simple et clair, ponctuées immédiatement d'exercices pratiques. Les chapitres suivants portent successivement sur les noms et titres royaux, les titres autres que ceux du roi, les formules d'offrandes. Les exercices sont élaborés à partir d'authentiques inscriptions égyptiennes dont les photos sont reproduites, ce qui permet de se familiariser avec ce qu'on trouve sur les monuments. A cela s'ajoutent un chapitre avec des inscriptions permettant d'aborder des notions complémentaires et un dernier chapitre permettant de commencer à aborder des textes complets.

En fin de volume les annexes regroupent les corrections des exercices, une liste de pronoms, la liste des signes hiéroglyphiques, puis un petit lexique égyptien hiéroglyphique / français.

Professeur d'Université, l'auteur parvient à remplir le défi de présenter un ouvrage fiable tout en restant accessible aux non spécialistes. Combien de fois ne sommes-nous pas découragés devant la difficulté de cette langue ancienne ? Un excellent outil pour aborder l'aspect linguistique de la civilisation égyptienne antique, et s'initier peut-être aux hiéroglyphes avant de se rendre en Egypte.

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9 juillet 2006 7 09 /07 /juillet /2006 13:16

Si vous ne l'avez pas encore découvert, je vous conseille le numéro de juin 2006 des Cahiers de Science et Vie, consacré à l'Andalousie arabe, avec ce sous-titre très beau par les temps qui courent : "Quand l'Orient civilisait l'Occident"... Cette phrase à elle seule serait à méditer, non ?

Magnifique décor de zelliges (faïence) de l'Alcazar de Séville.

Outre les très belles photos, ce magazine présente de très intéressants articles sur la culture arabo-andalouse sous ses différents aspects, depuis un rappel historique de cette région baptisée al-Andalus par les Arabes, l'architecture (dont les mosquées, bien sûr) et l'urbanisme, les rapports entre chrétiens, juifs et musulmans à l'époque de la domination arabe, un très bel article sur le thème de l'eau, les savants andalous et leur héritage, la littérature et les métiers du livre (la calligraphie arabe, uns splendeur), mais aussi l'héritage qu'a laissé dans la culture occidentale la présence arabe en Espagne. Vraiment passionnant, et l'envie d'aller plus loin et surtout d'y aller, bien sûr (j'attends toujours que mon frère m'organise une visite privée de l'Andalousie, qu'il connaît bien, semble-t-il, le chameau...).

Un décor de pierre et stuc de la mosquée de Cordoue,

chef-d'oeuvre de technique et de raffinement.

Emouvant de voir certains monuments reconstitués grâce à l'informatique, comme la grande mosquée de Séville ou l'Aljaferia de Saragosse, ou la reconstitution dessinée de Grenade au XIVe s. ou de la mosquée de Cordoue.

Une excellente initiative à un moment où certains voudraient opposer les cultures les unes aux autres, qui montre combien nous avons d'héritage commun...

Pour aller plus loin dans le domaine de l'art, je vous conseille également l'excellent ouvrage de Marianne Barrucand et Achim Bednorz, Architecture maure en Andalousie, aux éditions Taschen (1992, rééd. 2002), très beau livre bien documenté et illustré, où qualité et prix, comme toujours aux éditions Taschen, trouvent un juste équilibre le mettant à la portée de tous.

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14 juin 2006 3 14 /06 /juin /2006 14:11

Je vous ai déjà confessé ma prédilection pour le XVIIe siècle, cette période extraordinaire où tout un foisonnement de courants artistiques, de courants de pensée, une effervescence et des changements radicaux dans les mentalités et la société au sortir des guerres de religion, et la présence simultanée de tant de génies et de personnalités fortes ont créé ce qui reste l'un des âges d'or de la culture française.

 

 

 

J'ai choisi aujourd'hui de vous recommander un ouvrage de Roger DUCHÊNE, Ninon de Lenclos, la courtisane du Grand Siècle (éd. Fayard, Paris, 1984). C'est un ouvrage qui retrace non seulement la vie extraordinaire et aventureuse de cette femme libre avant l'heure, qui fut un temps la reine du Marais - lequel, décidément, a pour destin de bousculer les normes, puisqu'il fut à l'époque le haut lieu du libertinage bien avant de devenir le quartier gay de Paris ! Mais encore il la resitue dans son époque, nous fait revivre les extraordinaires rencontres que la demoiselle fit tout au long de sa vie : des artistes, et non des moindres, à la tête desquels le savoureux Scarron ; des princes et des grands personnages de son temps. Un destin hors du commun en même temps que hors des sentiers battus, que celui de cette femme dont la beauté et l'intelligence furent célébrées par tous, et qui fut livrée par sa propre mère à la prostitution de luxe. Pour les amoureux du XVIIe siècle, ce livre est un véritable régal. Enrichi de nombreuses citations et d'extraordinaires anecdotes. A la fois très sérieux et fiable du point de vue de la recherche historique, et agréable à lire ; ce qui, pour les historiens, n'est pas un pari évident et qui est ici réussi.

 

 

Au-delà des clichés, on découvre aussi un être humain, avec ses forces et ses faiblesses. Courtisane cynique, amoureuse de la fête et des plaisirs, mais aussi une femme qui n'échappe pas aux grandes histoires d'amour, celles qui font souffrir. Une femme comme ce siècle en a produit plusieurs, désireuse de s'affranchir des conventions étroites, ivre de liberté - "libertinage" signifie avant toute chose à l'époque, rappelons-le, conquête de la liberté : rien à voir avec ce qu'on appelle de nos jours de façon abusive "libertinage", qui ne retient que l'aspect sexuel vidé de sens - , consciente de son pouvoir sur les hommes. Elle ne fut pas seulement galante, elle s'assura aussi, bien mieux que ses semblables, une vie matérielle confortable. A sa mort, en 1704, elle était devenue une figure incontournable de Paris. On en fit même au XVIIIe siècle l'une des figures de la philosophie nouvelle.

 

Roger DUCHÊNE est professeur de Littérature française à l'Université de Provence, à Aix. Il est sans conteste l'un des grands spécialistes du XVIIe siècle, auquel il a consacré de nombreuses recherches. Chacun de ses ouvrages est un vrai moment de plaisir qui fait revivre cette grande période de notre histoire où s'affranchir des normes, malgré les apparences, était une vertu. Ah, combien nous manquons aujourd'hui de personnages de cette envergure ! Voici un lien vers le site de Roger Duchêne sur le XVIIe siècle, à (re-)découvrir.

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4 mai 2006 4 04 /05 /mai /2006 03:55

 

Carla COCO, Harem - L'Orient amoureux, traduit de l'italien par Reto Morgenthaler, éditions Place des Victoires, Paris, 2002.

191 pages ; bibliographie, glossaire.

 

 

Ce livre superbe, abondamment illustré, évoque l'histoire et la vie dans les harems ottomans, lieux coupés du monde qui ont tant fasciné les Occidentaux et inspiré les Orientalistes. Il en retrace les différents aspects, le statut des femmes qui vivent dans les harems et leurs origines, le rôle politique que joue le harem du Sultan, la vie quotidienne dans ce monde clos, ses règles et ses intrigues. Méconnu de l'Occident, sinon à travers fantasmes et clichés, c'est tout un univers qui se dévoile, avec son raffinement mais aussi ses réalités moins idéales.

On y découvre des personnages étonnants, comme Nur Banu, Européenne du XVIe s., épouse du sultan Selim II et mère du sultan Murat. Une femme exceptionnelle, qui n'hésite pas à s'imposer dans les affaires de l'empire. Elle meurt brusquement en 1583, sans doute empoisonnée à l'instigation de l'épouse de Murat, Safiye, et est inhumée dans un petit mausolée à l'intérieur de Ste Sophie. Mais aussi les dernières femmes du harem ottoman et leurs velléités de liberté.

L'historienne italienne Carla Coco s'est spécialisée dans l'histoire de la Turquie et les relations entre Venise et les Ottomans. Elle a consacré plusieurs ouvrages et essais à ce sujet.

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15 avril 2006 6 15 /04 /avril /2006 13:24

Devant le battage médiatique et l'enthousiasme de certains de mes proches, je me suis dit que j'allais lire le fameux "Da Vinci Code" qui faisait tant de bruit. Entreprise laborieuse ! J'ai d'abord eu beaucoup de mal à accrocher, le livre me tombait irrémédiablement des mains et il m'a fallu faire un réel effort pour parvenir à le lire en entier, je dois bien l'avouer. Moi qui suis généralement très prudent vis-à-vis de tout ce qui fait l'objet d'un battage médiatique, je reconnais que je suis tombé dans le panneau et qu'on ne m'y reprendra plus.

J'ai rarement lu quelque chose d'aussi ennuyeux. On présentait le livre comme une oeuvre de suspense, je n'y ai trouvé que des ficelles énormes qui ne laissaient pas un soupçon d'effet de surprise, à deux ou trois exceptions près ; pas besoin d'être un grand intellectuel pour deviner très vite ce qui va se passer. Tout comme l'intrigue, l'écriture est très médiocre, encore peut-on à la limite mettre ça sur le compte de la traduction. Les personnages manquent singulièrement de substance, sans parler des délires rocambolesques à partir de lieux communs. Le plus ahurissant, c'est que l'opération de marketing a été si bien menée que beaucoup se sont laissés prendre au piège d'un possible fonds de vérité dans tout ça. Il y a même des endroits où le caractère éminemment mercantile a donné lieu à une exploitation commerciale du filon, comme des visites sur le thème des lieux du "Da Vinci Code" : pathétique. Si encore on avait eu le plaisir de lire une bonne fiction bien ficelée, ça aurait pu passer. Mais là, on frise le ridicule.

Bref, je suis peut-être difficile et je vais sans doute à contre-courant, mais je n'ai pas aimé du tout. C'est à mon humble avis aussi  surfait que du Christian Jacq avec l'égyptologie. Qui a dit que j'allais me faire beaucoup d'amis ?

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