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PrÉSentation

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  • : Pas de sujet précis, mais un ensemble de rubriques, qui évolueront avec le temps. Même si un accent particulier est mis sur l'Egypte. Ce qui compose mon univers et que je souhaite partager... Des passions, des coups de coeur et des coups de gueule, des ré
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Notre Cité

25 mai 2006 4 25 /05 /mai /2006 19:24

Une fois de plus, ce qui suit n'engage que moi. Ce sont des croyances personnelles pour lesquelles je ne prétends faire aucun prosélytisme que ce soit.

La rencontre avec le bouddhisme, comme je l'ai déjà dit, m'a ramené la paix avec le christianisme. Les maîtres bouddhiques actuels encouragent les Occidentaux à ne pas totalement tourner le dos à la religion de leurs pères, je crois qu'ils n'ont pas tout à fait tort. La révolte passée, on se rend compte que ce qui importe, c'est l'essence du message, pas ce qu'en ont fait les prêtres et les hommes au fil des siècles. Et on se rend compte aussi qu'il y a malgré tout des aspects positifs dans cette tradition également, et que c'est cela ce qu'il faut conserver. D'autre part, comme l'a très bien expliqué Sa Sainteté le Dalaï Lama, chaque culture est imprégnée par la tradition religieuse dont elle s'est accompagnée, et chaque religion est liée à une culture ; les fondements chrétiens de la civilisation occidentale font qu'ont ne peut jamais tout à fait les méconnaître.

Ce que la révolte a eu de bon, c'est qu'elle m'a affranchi du pouvoir de l'Eglise. Si je continue à prier parfois selon les rites de la religion de mes pères, je me refuse à aller à la messe, sauf en de rares circonstances auxquelles je ne peux échapper. Je ne reconnais plus la "sainteté" de l'Eglise, qu'elle a judicieusement placé dans le Credo pour asservir les hommes, ni l'autorité du pape, dont l'attitude est trop éloignée de la vérité du Christ. Je garde un attachement particulier envers la Vierge Marie, à travers laquelle, bien entendu, j'honore également les antiques déesses mères et la grande Isis, qu'elle a assimilées. Je ne reconnais pas les saints, sinon pour certains comme des légendes dont on peut tirer un enseignement contenant des aspects positifs. Je m'intéresse à la lecture des apocryphes, et par ce biais essaie de me faire une opinion du christianisme primitif et du véritable contenu du message du Christ.

En dehors de cela, je voue également un culte particulier au dieu hindou Ganesh, donc relevant de la tendance shivaïte de l'hindouisme. Les hindous ont une trinité formée de Brahma, Vishnu et Shiva, qui incarne le cycle de base de toute chose en ce monde. Brahma crée, Vishnu maintient, Shiva détruit pour ouvrir un nouveau cycle. Et ainsi à l'infini. Il me semble que cette vision du monde est pertinente. Si j'ai choisi de me rapprocher de l'aspect shivaïte, c'est sans doute parce qu'il faut que j'apprenne à détruire pour reconstruire, et aussi parce que je crois que nous sommes actuellement dans une fin de cycle.

Je crois au cycle des réincarnations et à la notion de karma, qui est très complexe pour nous autres Occidentaux. Rien de choquant à cela, du reste, car des textes montrent qu'une partie au moins des premiers chrétiens croyaient en la réincarnation, peut-être le Christ lui-même. L'échelle d'une vie n'est rien, et chaque existence terrestre, dans laquelle rien n'est hasard, nous offre la possibilité de récolter des enseignements. Nous en avons la liberté : rien ne nous y oblige, il n'y a rien de mal à ne pas chercher d'évolution spirituelle dans son existence actuelle ; c'est peut-être que l'on a à développer autre chose en attendant l'existence suivante. Les épreuves mises sur notre parcours ne sont pas anodines ; elles nous enseignent toujours quelque chose, nous font ressortir grandis. Les rencontres que nous faisons ne sont jamais des hasards, elles ont une signification.

Je rejette la notion de "péché" telle que l'Occident la conçoit, ainsi que la morale judéo-chrétienne. Il n'y a que des règles de base qui peuvent se résumer au respect d'autrui, à ne pas nuire à autrui, et au-delà à toute chose existant en ce monde, jusqu'à la plus infime. Ainsi, rien n'est répréhensible par exemple en matière de sexualité, tant que les actes sont librement consentis par les partenaires, et que ces partenaires ont atteint leur pleine maturité sexuelle ; tout dogme qui prétend le contraire est erroné. Le plaisir nous a été donné comme un cadeau qui nous amène à réfléchir lui aussi et à développer une position positive vis-à-vis d'autrui : ne songer qu'à son propre plaisir conduit à une impasse, partager avec autrui le plaisir est une expérience positive, donner à autrui du plaisir avant de chercher à atteindre le sien propre nous grandit.

Je réfute aussi la vision angélique selon laquelle l'homme serait foncièrement bon : il suffit d'observer les enfants pour se rendre compte du contraire, un enfant manifestant aussi bien des instincts positifs que la plus grande cruauté. Il y a dans l'homme une part de lumière et une part d'ombre. Il convient de les identifier toutes deux, d'en prendre conscience, et de développer la part de lumière.

J'étudie avec intérêt des textes de toutes les traditions, anciennes ou présentes,  n'en rejetant aucune a priori. Et je m'efforce surtout de trouver des correspondances, de chercher des réponses en les confrontant, comme on complète un puzzle avec des pièces de formes variées. Je prends plaisir à ressentir l'énergie positive dégagée par un lieu de culte authentique, quel qu'il soit.

Récemment sur un forum, un catholique pratiquant, que mon opinion devait bien entendu choquer grandement, m'a dit qu'en adoptant des éléments de différentes religions, je n'en servais aucune, et qu'en cherchant à toutes les connaître, je n'en connaissais aucune correctement. Peut-être est-ce vrai, mais je préfère l'ouverture d'esprit à l'enfermement dans un dogme. La liberté de penser est un bien précieux, même si cette liberté n'est pas sans danger : mais tout à un prix, une conséquence ; la pensée spirituelle de l'humanité sera devenue véritablement adulte quand les hommes seront capables d'user de cette liberté dans le respect de tous leurs semblables et sans la prétention de détenir la vérité. Nul ne connaît la vérité, une vie humaine n'y suffit pas ; nous n'en connaissons que des bribes, que nous glanons au cours de notre parcours terrestre.

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