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  • : Pas de sujet précis, mais un ensemble de rubriques, qui évolueront avec le temps. Même si un accent particulier est mis sur l'Egypte. Ce qui compose mon univers et que je souhaite partager... Des passions, des coups de coeur et des coups de gueule, des ré
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Notre Cité

25 octobre 2006 3 25 /10 /octobre /2006 11:46
J'ai découvert récemment un excellent CD que je vous recommande si vous aimez les musiques traditionnelles : il s'agit de celui de Sheikh Ahmad Barrayn, sous le titre "Sufi songs" (éd. Long Distance / FNAC Music, 1994).

Sheikh Ahmad Barrayn vient de la région d'Esna, en Haute Egypte, et il est considéré comme le plus grand maddâh de cette région, et l'un des plus grands de toute l'Egypte. Aveugle, il a d'abord appris l'art de la psalmodie coranique, puis a étudié trois ans à l'université islamique d'el-Azhar, au Caire. Il chante à la fois en arabe classique et en sa'idi , le dialecte de Haute-Egypte.

Le madîh, ou madh, est un des genres chantés les plus anciens de la poésie arabe ; il est essentiellement consacré à la louange du Prophète ou à des saints dont le culte est traditionnel ; cette louange peut aussi avoir un aspect profane, destiné par exemple aux invités d'une soirée pour les honorer. Selon la tradition sufi, on trouve aussi le ghazâl, ou zaby, poésie d'amour destinée à la bien-aimée.


Sheikh Ahmad Barrayn se réfère à la tradition ancienne, dite qadîm. Les maddahâhîn égyptiens expriment une religiosité d'inspiration populaire, et les chants qu'ils composent se réfèrent de préférence aux légendes locales ou aux anecdotes traditionnelles assorties d'une morale. Le genre laisse également une large place à l'improvisation. Traditionnellement, le maddâh égyptien s'installait sur une place pour chanter, un peu à la façon d'un conteur. On faisait aussi appel à lui en l'invitant chez soi.



La qasîdah est le genre poétique rythmé le plus prisé, riche en métaphores et par sa métrique proche de la psalmodie coranique. Elle est en général introduite par un mawwâl, forme poétique qui remonterait au VIIIe s. et qui est chantée en Egypte soit en langue populaire, soit en langue semi-classique.


Pour accompagner le chant, peu d'instruments : le gharb (longue flûte de roseau caractéristique de ce style de chant), le riqq (petit tambourin à cymbalettes), le naqrazân ou naqayrat (timbale en cuivre sur laquelle est tendue une peau qu'on frappe avec deux baguettes en tiges de palmes, percussion caractéristique du chant religieux en Haute-Egypte).
 
 
Un riqq égyptien marqueté...


C'est véritablement très beau, d'un dépouillement et d'une puissance extraordinaires... Une  moment de sérénité, de plénitude, à savourer au calme, confortablement installé... Même si on ne comprend pas le texte, il faut se laisser emporter par la musique. Une occasion de partir à la rencontre de la musique traditionnelle sa'idi, de la musique religieuse égyptienne mais aussi des traditions populaires qui perpétuent un art ancestral. A découvrir si vous ne connaissez pas déjà, sincèrement...

 

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commentaires

Et gros bisous  @nne marie
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N
Bonne journée à toi aussi, ma Anne- Marie !<br /> Bussa kebîr<br /> Nefred
     On les voit surtout du coté d'Assouan ! ! Belle journée de jeudi et bizoudoux de la mer rouge      @nne marie
Répondre
N
J'aimerais bien en entendre chanter un "en vrai", ça doit être une expérience très précieuse. En tout cas, le CD de sheikh Ahmad Barrayn est une merveille.<br /> Bonne journée à toi aussi<br /> Gros bisous <br /> Nefred