J'ai reçu de mes parents une éducation chrétienne catholique ; elle m'a apporté certaines blessures, je n'en ai pas tout gardé, mais en fin de compte je les en remercie beaucoup : ils m'ont ouvert de ce fait la voie vers la spiritualité et m'ont permis d'envisager quelque chose qui transcende l'humain. J'ai été catholique très fervent durant une partie de mon adolescence, puis le rejet par l'Eglise de mon homosexualité a fini par provoquer un rejet réciproque de ma part ; j'ai vécu quelque temps sans Dieu, mais une dimension manquait à ma vie malgré tout. Par la suite, j'ai tenté de faire la paix avec le catholicisme, mais le divorce était définitivement consommé et je ne pouvais plus admettre certains aspects étriqués et réducteurs de cette religion, ni certaines de ses contradictions, encore moins tout ce dont elle s'était rendue coupable par le passé et les erreurs dans lesquelles elle persévérait. Parallèlement, en particulier à travers mes études d'histoire de l'art, mais aussi par curiosité intellectuelle et intérêt pour d'autres civilisations, je découvrais d'autres traditions religieuses, qui allaient fortement influencer ma propre spiritualité et me permettre de faire la paix non pas avec le Dieu des chrétiens, mais avec ce que j'ai coutume d'appeler "le Divin". Il s'agit pour l'essentiel de l'hindouisme et du bouddhisme, mais également un certain nombre de cultes animistes.
Aujourd'hui, j'ai opté pour un syncrétisme religieux, ce qui signifie que je ne me revendique d'aucune religion ni d'aucune tradition particulière, mais que je retiens dans chacune ce qui me semble pertinent afin de mener mon propre parcours spirituel.