Nous allons parler en quelques articles du souverain égyptien, et d'un certain nombre de symboles qui lui sont attachés. Cela permet de comprendre en particulier les reliefs présents sur les monuments, mais aussi les fresques des tombeaux.
Tout d'abord, rappelons que le terme de "pharaon" est tout à fait impropre, puisqu'il vient de la tradition biblique et non de l'Egypte elle-même. Jamais les anciens Egyptiens n'ont qualifié leurs souverains de "pharaons". Ce terme dérive de l'égyptien Per-aâ, qui désignait à l'origine le Palais royal et l'ensemble de ceux qui y vivaient et travaillaient, en quelque sorte le souverain et sa cour ; ce n'est que sous le Nouvel Empire que le terme a commencé à désigner plus spécifiquement le souverain lui-même.
En règle générale, le roi d'Egypte était qualifié de n(y)-sw.t , que l'on peut traduire par "roi" ; on trouve l'expression n(y)-sw.t bjty, qui l'identifie comme roi de Haute et Basse Egypte.
On l'appelait aussi couramment jty (de jt signifiant "père"), que l'on traduit généralement par "souverain", mais qui marque bien le lien qui unit le roi à son peuple (un peu comme l'empereur romain sera plus tard le "Pater populi", le "père du peuple").
Le terme hm, traduit par "Majesté", apparaît dans des expressions équivalentes à "sa majesté", etc.
Enfin, le terme de neb, traduit par "maître" ou "seigneur", se retrouve également dans un certain nombre d'expressions liées au souverain, comme neb taouy , "Seigneur du Double Pays".