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PrÉSentation

  • : Ankh-Neferkheperou-Rê
  • : Pas de sujet précis, mais un ensemble de rubriques, qui évolueront avec le temps. Même si un accent particulier est mis sur l'Egypte. Ce qui compose mon univers et que je souhaite partager... Des passions, des coups de coeur et des coups de gueule, des ré
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Papyrus éphémère

 

 

Création et cadeau de Theti

 

 

 

Fouiller

Texte Libre

 

 

 

 

 

  

Message des Scribes d'Ankhneferkheperourê :

 

Fermeture définitive de la Cité dimanche 27 mai 2007.

Vieux Papyrus

Notre Cité

25 octobre 2006 3 25 /10 /octobre /2006 00:12

Je ne résiste pas à vous montrer le clip de Nina que Ramessou préfère, "Tiere", qui me fait toujours autant rire quand je le vois et qui met, je trouve, de bonne humeur : la diva teutonne déjantée a le don de nous surprendre et de nous ravir par ce genre de petite création sans prétention. J'adore les faux-cils style autruche ! Ach Nina, immer so toll !!!

 

 

 

 

Tiere



Tiere würden so 'was niemals tun

Darum nenn' mich nie mehr dummes Huhn.

Heilig ist die Kuh, lass' sie in Ruh'

Tiere sind nicht so gemein wie Du !



Im Dschungel, die Tiere da gehör'n sie hin,

Und nicht in den Zoo, da sind sie doch nicht froh.

Sie gehör'n nicht an die Schultern deiner reichen Puppe,

Und Frösche und Kröten gehör'n nicht in die Suppe.



Tiere würden so 'was.....



Kein Vogel würde Dir 'nen Käfig bau'n

Und Dich zum Singen zwingen.

Kein Schwein Dich mästen und Dich in den Schlachthof sperr'n,

Uf 'n Haken hängen und deine Haut abzerr'n.



Tiere würden so 'was....



Meine Verwandten sind die Elefanten,

Und was ich gern male, sind Wale.



Tiere würden so 'was....



Comme je suis sympa, que ça ne demande pas un travail harassant, j'ai pensé à ceux qui ne comprennent pas l'allemand et ai traduit les paroles :



Les Animaux



Les animaux ne f'raient jamais quelqu' chose comme ça,

Alors ne m' traite plus jamais de bécasse.

La vache est sacrée, laisse-la tranquille.

Les animaux ne sont pas aussi infâmes que toi !



Dans la jungle, c'est là que les animaux ont leur place

Et pas dans les zoos, où ils ne sont pas heureux.

C'est pas leur place sur le dos de ta pouf' de luxe,

Et grenouilles et tortues ne sont pas faites pour la soupe.

Les animaux.....



Aucun oiseau n' te construirait une cage

Et n' t'oblig'rait à chanter.

Aucun cochon n' t'engraisserait et n' t'enverrait à l'abattoir,

Ne t' pendrait à un crochet et ne t'arrach'rait la peau.



Les animaux.....



Les éléphants sont de ma famille,

Et c' que j'aime bien peindre, c'est les baleines.

 

Les animaux.....

 

Ben oui, Fraülein Nina est hindoue, végétarienne et protectrice des animaux.... Hi hi ! Nina, ich lieb' Dich sooooooo !!! Hihi !

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24 octobre 2006 2 24 /10 /octobre /2006 23:15

On compte pas moins d'une douzaine de langues qui sont pratiquées dans l'Egypte contemporaine. La langue officielle est ce qu'on appelle l'arabe standard, intermédiaire moderne entre l'arabe littéraire et les principaux dialectes qui a été adopté dans tout le monde arabe, aussi bien au Mashreq que dans le Maghreb ; c'est essentiellement la langue écrite, ou soutenue. La langue orale est plutôt l'arabe égyptien.


 

L'arabe égyptien (ou masri) est la langue orale pratiquée par la grande majorité de la population égyptienne ; on l'appelle aussi quelquefois arabe égyptien standard ou arabe égyptien de Basse Egypte. On distingue en son sein plusieurs dialectes, dont le principal est le dialecte cairote, à côté duquel on trouve le dialecte du nord du Delta et celui du centre et du sud du Delta. Les médias égyptiens (radios, télévision, cinéma, chanson...) ont établi à l'oral un arabe égyptien standard basé sur le parler du Caire, compris par l'essentiel de la population, même dans les zones où on parle un autre dialecte. Le dialecte cairote est de ce fait le plus largement répandu ; il résulte d'un mélange entre le dialecte arabe du Delta et l'arabe de Moyenne Egypte, avec des emprunts à l'arabe littéraire. Le masri est assez répandu au Mashreq, car il est une forme qui est compréhensible par de nombreux autres dialectes de la région.


L'arabe sa'idi est celui de l'Egypte du sud, entre les limites de l'influence cairote et la frontière du Soudan. On distingue au sein du sa'idi le dialecte de Moyenne Egypte (Beni Suef, Fayyum, Gizeh) et le dialecte de Haute Egypte, d'Asyut à la frontière du Soudan. Les Egyptiens de Haute-Egypte sont d'ailleurs souvent appelés Sa'idi et il existe une tradition musicale sa'idi originale, illustrée par des gens comme Sheikh Ahmad Barrayn (ses disques, à défaut d'aller en Haute-Egypte ou pour s'y préparer, sont une bonne occasion d'entendre du sa'idi).


 

Vient ensuite l'arabe bédouin (ou bedawi) dans lequel on distingue :


le bedawi égyptien oriental, ou arabe bedawi du Levant, parlé par les Bédouins du Sinaï et des côtes de la mer Rouge ; il est proche de certains dialectes du Hijaz, au nord-ouest de l'Arabie Saoudite. On le retrouve, avec des variantes, chez les Bédouins de Palestine, de Jordanie et de Syrie.


le bedawi égyptien occidental, dit aussi arabe libyen, parlé par les Bédouins vivant entre Alexandrie et la frontière Libyenne.

On oublie souvent que l'Egypte compte aussi des communautés bédouines, même si la sédentarisation tend à menacer leur culture de disparition dans les zones où les Bédouins ne sont pas majoritaires.


 

Le copte est une langue sémitique  qui a hérité d'une partie de la langue de l'Egypte antique ; c'est une langue morte qui n'est plus utilisée que comme la langue religieuse des Coptes, chrétiens d'Egypte. Le copte, comme l'arabe stantdard ou l'arabe littéraire, est une langue écrite, avec des caractères pour l'essentiel empruntés au grec.


A côté de ces langues sémitiques relevant ou non de l'arabe, on trouve également des langues non sémitiques.


Le domari est la langue des gitans musulmans d'Egypte, les Ghagars, qui vivent principalement dans le governorat de Dakahlia, au nord du Caire ; il comprend les dialectes nawar et helebi. Cette langue est originaire d'Iran.


 

D'importantes minorités nubiennes parlent des langues dites « nilo-sahariennes » ou « nubiennes nilotiques» ; en relèvent essentiellement :


le kenuzi-dongola, langue d'un groupe ethnique de l'Egypte et du Soudan ; en Egypte, on la trouve dans la haute vallée du Nil, surtout à Kom Ombo. Mais cette langue est peu à peu délaissée au profit du masri ou du sa'idi.


le nobiin, ou fiadidja-mahas, qu'on trouve dans les provinces du nord depuis le nord de Burgeg jusqu'à la frontière égyptienne à Wadi Halfa, mais surtout dans la haute vallée du Nil, en particulier dans les environs de Kom Ombo. Cette langue est aussi pratiquée par des populations du Soudan. Le nobiin est héritier de l'ancienne langue nubienne de l'antiquité, qui sera une langue écrite jusqu'au XVe s.



Il existe également une langue berbère, le siwi, pratiquée dans le désert du nord-ouest du pays, dans l'oasis de Siwa et divers villages isolés des oasis de l'ouest. Cette langue a peu de parentés avec les autres langues berbères.


 

Enfin sont pratiquées des langues européennes (en particulier le grec, avec une importante minorité à Alexandrie, ou l'italien), ainsi que l'arménien ou l'albanais.


Etonnante, n'est-ce pas, cette variété des langues qu'on ne soupçonne guère vu de l'extérieur et qui réflète l'histoire de l'Egypte, marquée au fil des siècles par le mélange de populations venues d'horizons divers.

Rassurez-vous pour le côté pratique si vous allez en Egypte :

si vous ne parlez pas arabe, il y aura toujours une langue occidentale dans laquelle vous pourrez vous faire comprendre ; beaucoup d'Egyptiens parlent anglais et français. Les langues étrangères sont d'ailleurs une partie importante du cursus des lycéens et étudiants égyptiens.

si vous ne connaissez que l'arabe standard, ou même le véritable arabe littéraire, on sourira mais dans l'ensemble on vous comprendra ; et on sera tellement content que vous fassiez l'effort de parler un peu arabe qu'on vous apprendra gentiment comment dire la même chose en masri.

si vous apprenez l'égyptien, c'est en général le masri qui est enseigné dans les cours, et très souvent même le cairote. Comme cela est dit plus haut, le cairote est compris aussi en Haute-Egypte.

 

Donc, mafeesh mushkela, pas de problème !  

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24 octobre 2006 2 24 /10 /octobre /2006 20:01

Vous vous souvenez de l'ibrîq-u l-qahwa, la cafetière saoudienne que je vous avais présentée dans un précédent article ? Et bien j'ai profité d'une visite chez mes parents pour photographier celles de ma mère, chinées dans les sûq de Jeddah, et une pièce emirati que mon père garde dans sa collection de menue monnaie du monde entier... Vous aurez ainsi d'autres exemples.

 

Les deux ibrîq de la collection de ma mère, avec la bouilloire traditionnelle bédouine, dont les pieds manquent. Un accessoire manque aussi, que j'ai oublié de photographier et que je rajouterai : le mortier dans lequel le café grillé est broyé...

Les deux ibrîq seules, une grande et une petite, avec leur bec verseur caractéristique ; elles sont ornées sur le col et sur le couvercle, contrairement à la mienne qui est toute simple.

Le décor de la grande....

... et celui de la petite, réalisés par martelage au poiçon ; elles portent un décor géométrique autour du couvercle, et un autre en deux bandes sur le col, avec le poinçon du fabricant ...

L'ibrîq-u l-qahwa est si emblématique de la culture bédouine et de la Péninsule Arabique qu'elle figure sur la pièce d'un dirham emirati.

Vous pourrez aussi voir un exemple d'ibrîq utilisée en Egypte comme décor urbain, à Hurghada, sur le blog de mon amie Anne-Marie. Vous allez me dire : mais l'Egypte, ce n'est pas la Péninsule Arabique ! Certes, mais il y a en Egypte d'importantes minorités bédouines, en particulier à l'est sur la côte de la mer Rouge.

En Arabie Saoudite, il existe des décors monumentaux les mettant en scène.

 

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22 octobre 2006 7 22 /10 /octobre /2006 00:47

 

 

 La beauté délicate et rustique d'un géranium...

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21 octobre 2006 6 21 /10 /octobre /2006 02:50

Vous devez vous dire que cette fois-ci, je suis devenu totalement irrécupérable - NB : avant, j'étais seulement irrécupérable ! A chacune de vos visites, le blog change de design, et je me doute que ça doit vous perturber... et je connais certaines cruelles que ça doit bien amuser ! hihi !

En fait, je vous explique : il y a un problème que je n'arrive pas à résoudre sur certains design, dont le dernier en date, le rouge. Le problème, c'est qu'une partie du texte des articles ou des légendes des illustrations est rogné, de façon d'ailleurs fluctuante et aléatoire... J'ai donc essayé plusieurs design, soit le problème se produit sur certains et pas sur d'autres - ce qui montre que ce n'est donc pas ma mise en page qui pose problème -, soit tout simplement le design est terne ou moche, ou demande de tout modifier encore une fois...

Bref. Comme ça m'énerve joyeusement, j'ai décidé de revenir au design d'origine du blog, en attendant qu'une âme charitable veuille bien venir à mon secours pour personnaliser totalement le design selon ma fantaisie... et basta, comme on dit ici !

Désolé donc pour ces perturbations momentanées... Je vais faire brûler un peu d'encens pour me calmer et fumer une bonne shisha, tiens ; et me préparer un petit karkadé en prime... Une chance que je n'ai pas de loukoums sous la main, je leur aurais fait un sort !

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21 octobre 2006 6 21 /10 /octobre /2006 00:24

Il manquait à notre bien-aimée Cité d'Ankh-Neferkheperourê un espace voué à la nature, à la fraîcheur, à la simple contemplation, sans paroles. Voilà qui sera fait avec la rubrique el-Genena - le Jardin, en égyptien. Nous y construirons au fil des mois un jardin idéal dans lequel nous planterons les beautés rencontrées au hasard, ou recherchées à dessein. Un lieu où laisser notre esprit vagabonder ou s'émerveiller, où se poser un instant...

 

 

 Une rivière au cours paisible...

 

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20 octobre 2006 5 20 /10 /octobre /2006 08:01
 

Ce musée, qui ouvre sur shari' Bur Said (rue Port-Said) et shari' Mohammad 'Alî, à deux pas de la place Ataba, fut commencé en 1899 et inauguré en 1903 ; c'est un bâtiment qu'on peut qualifier de style néo-mamluk. L'idée de créer un musée d'art islamique émergea cependant dès le milieu du XIXe s. C'est à cette époque l'ingénieur Franz Pacha qui avait rassemblé un certain nombre d'oeuvres et de pièces se trouvant dans des monuments du Caire et dans les ruines de Fustat. Il réunit ainsi quelque 3 000 pièces qui s'entassaient dans la mosquée al-Hakim.


Il rassemble aujourd'hui, dans 23 salles, une des plus riches collections au monde d'art islamique, couvrant une période allant du VIIe à la fin du XIXe s. Les pièces de cette collection proviennent non seulement d'Egypte, mais aussi de tout le monde arabe et même des pays plus lointains dont l'art a été influencé par l'islam.Ce sont en tout plus de 102 000 pièces qui y sont rassemblées, illustrant tous les domaines de l'art islamique : ébénisterie, plafonds à caissons et mashrabeya, plâtres et stucs exceptionnels, textiles, monnaies, ferronneries, céramiques et verreries.


Voici quelques joyaux de ces collections - difficile de faire un choix parmi tous ces trésors, croyez-moi :

Parmi les plus anciennes pièces égyptiennes figurent les précieuses collections d'époque fatimide, dont des décors sculptés qui sont les derniers témoins d'un palais d'al-Qahira de cette période. Un florilège des différents types d'objets présentés :

Panneau incrusté d'animaux

(Xe s., époque fatimide, bois avec marqueterie d'ivoire et de pâte noire, provient d'Edfu).

Frise aux paons provenant du palais occidental d'al-Qahira

(Xe - XIe s. , époque fatimide, marbre)

Plat à la gazelle

(XIe s. , époque fatimide, céramique à décor lustré)

 Deux guerriers

(XIe s. , époque fatimide, dessin à l'encre sur papier, trouvé à Fustat)

Mihrâb de la mosquée Sayyeda Nefisa

(1145-1146, époque fatimide, différentes essences de bois sculpté)

La période ayyubide est également représentée, j'en ai retenu une pièce étonnante :

Fragment de vêtement

(XIIIe s. , époque ayyubide, lin)

 

Pour la période mamluk, ce sont surtout les collections de lampes de mosquées émaillées, des meubles marquetés, ainsi que des objets comme les boîtes à Coran.

 

 

Lampe de la madrasa du Sultan Hassan

(XIVe s. , époque mamluk, verre incrusté d'émail)

Lanterne du Sultan Hassan

(XIVe s. , époque mamluk, laiton ajouré)

Flacon à parfum du Sultan al-Nasir Hassan

(XIVe s. , époque mamluk, cuivre incrusté d'or et d'argent)

Boîte à Coran du Sultan Qansuh al-Ghawri

(XVIe s. , époque mamluk tardive, bois sculpté)

 

 

La période ottomane est bien représentée par une riche collection de tapis iraniens et turcs, ainsi qu'une fontaine du XIXe s. provenant de l'île de Rhoda, l'une des pièces maîtresses de cette période.

 

 

Ce sera à n'en pas douter un des moments forts de notre séjour au Caire, nous allons là aussi en prendre plien les yeux et vivre de grands moments d'émotion devant ces oeuvres remarquables.

 

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19 octobre 2006 4 19 /10 /octobre /2006 22:58

La Nuit du Destin 1 intervient durant les 10 dernières nuit du Ramadhan, dont elle est à la fois un temps fort, une sorte de paroxysme, et l'annonce de la fin de la période de jeûne qui trouve en elle sa justification ; les nuits qui suivent, jusqu'à la fin du Ramadhan, sont également regardées comme particulièrement importantes du point de vue de la piété. Nous laisserons de côté les tergiversations qu'il y a entre spécialistes religieux sur la date exacte à fixe; disons qu'en règle générale elle intervient au 27e jour de jeûne du Ramadhan. Elle a été fixée, pour les musulmans de France en tout cas, au 20 octobre cette année.

 

Elle commémore la nuit où le Prophète reçut la révélation du Coran 2. Elle est donc considérée par les musulmans du monde entier comme une nuit particulièrement sainte, durant laquelle les fidèles sont invités à des prières et des rituels spécifiques, qui peuvent varier d'une tradition à l'autre, d'un pays à l'autre, en fonction des obédiences, et à lire des passages du Coran. La tradition dit qu'elle équivaut à 1000 mois d'adoration et de prières. Une tradition raconte que les anges descendent alors du ciel pour bénir les fidèles qui sont éveillés en prière cette nuit-là, apportant la miséricorde et la paix. Selon certaines traditions, le destin de chacun pour l'année à venir est fixée durant la « Nuit du Destin ». Les fidèles les plus pieux sont invités à rester éveillés toute la nuit en prières. S'y attache aussi l'espoir d'une rémission des fautes passées.


J'espère que cet article vous intéressera. C'est une occasion de connaître les traditions de nos amis musulmans, et ainsi de mieux comprendre leur foi et leur culture. Il me semblait que c'était important.

 

 L'ange Jibril présentant le Coran au Prophète (manuscrit persan du XIVe s.)



1- Tout le monde ne s'entend pas sur la traduction de ce terme arabe ; la traduction la plus courante est celle de « Nuit du Destin », mais on trouve aussi celles de « Nuit du Pouvoir », « Nuit de la Détermination ».


2- Pour les musulmans, le Coran a été révélé au Prophète, on dit de façon imagée qu'il est descendu sur lui lors de la première Nuit du Destin, avec l'aide de l'ange Jibril (l'archange Gabriel des chrétiens, dans le même rôle de messager de Dieu que dans l'Annonciation). Des divergences apparaissent entre théologiens et écoles au sujet de la façon dont le Coran a été révélé : soit la révélation débuta lors de la première Nuit du Destin et se poursuivit durant la vie du Prophète à différents moments clefs, soit le Coran est descendu au « ciel inférieur »et fut révélé en plusieurs Nuits du Destin chaque année sur 23 ans, soit le Coran descendit en une seule fois au « ciel inférieur » lors de la Nuit du Destin et fut révélé au Prophète sur une période de 23 ans. Il semble que la dernière version soit la plus répandue.

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19 octobre 2006 4 19 /10 /octobre /2006 13:36

Il pleut aujourd'hui sur la région ; pour une fois la météo ne s'est pas trompée... La pluie, il nous en faut, car nous sommes en déficit d'eau. Mais quand même, nous ne sommes pas des "cagouilles" 1 , des "carcalauso" comme on dit chez nous !!! La pluie nous fait fuir même si elle fait du bien à nos terres asséchées... Dès qu'il pleut, un étrange phénomène se produit en Provence Maritime : tout le monde évite de sortir, les rues se vident, les conducteurs d'automobiles sont perdus, on pleure notre soleil...

 

Ce que je déteste le plus, c'est de devoir prendre un parapluie ; c'est le genre d'accessoire que j'ai la fâcheuse habitude, depuis toujours, de perdre ou d'oublier dans un coin.

 

Mais bon, on ne va pas se plaindre non plus ; il y a des pays qui payeraient cher pour qu'il tombe chez eux quelques gouttes de pluie... Encore un de nos caprices d'enfants gâtés occidentaux, non ?

 

Bonne journée à tous, que vous soyez

sous le soleil ou sous la pluie !

 

 

1- "cagouille" est le mot charentais pour "escargot" ; en provençal, c'est "carcalauso"...

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17 octobre 2006 2 17 /10 /octobre /2006 15:01

Cette mosquée d'époque abbasside est un des joyaux de la ville de Samarra, à 125km au nord de Baghdad. Samarra, dont nous reparlerons, est elle-même l'un des fleurons du patrimoine iraqien, avec une zone archéologique de 57 km2 comprise entre la préhistoire au Moyen Age, et des monuments majeurs.

Vue aérienne des ruines de la mosquée.


La mosquée de Samarra fut construite à l'initiative du calife Jafar al-Mutawakkil (847-861), le plus grand bâtisseur de la période abbasside, entre 848 et 852. Elle faisait partie d'un projet d'extension de la ville vers l'est. Elle fut en son temps la plus grande mosquée du monde musulman. Il n'en reste aujourd'hui d'immédiatement visible que les murs latéraux et le célèbre minaret en spirale.

 

Plan de la mosquée.


La mosquée a des dimensions impressionnantes : elle forme un immense rectangle de 239 m par 156 m ! Les murs extérieurs étaient dotés de bastions semicirculaires sur base rectangulaire ; ils sont ornés dans leur partie haute d'une frise formée de cercles en relief dans des carrés en creux. Elle comprenait 25 travées dans la salle de prière, séparées par des piliers à base carrée stuqués et peints pour imiter le marbre et la cour était entourée d'un triple portique. Les piliers étaient peut-être octogonaux, avec des colonnes de marbre de couleur engagées aux angles. A l'extrémité de chaque travée, les fenêtres prennent la forme d'un arc à cinq lobes reposant sur des colonnettes, soulignées à l'intérieur par un rectangle évidé et à l'extérieur par de petits rectangles sous la frise ; elles étaient garnies de verre moulé. Le mihrâb rectangulaire était décoré de mosaïques de verre et d'or, dont il ne reste que quelques vestiges aujourd'hui. Les fouilles ont révélé que les murs étaient eux-mêmes décorés de panneaux de mosaïque de verre bleu foncé.

 

Vue de la mosquée, avec son minaret et ses murs latéraux.

 

Elle est englobée sur trois côtés dans une enceinte de 374 par 443 m, dans laquelle se trouvent des ziyâda, portiques couverts destinés à recevoir plus de fidèles pour la grande prière du vendredi. Un bâtiment situé derrière le mihrâb semble avoir été réservé au calife.

Le minaret, avec à l'arrière les murs de la mosquée.


Mais c'est surtout le célèbre minaret, bien conservé et unique en son genre, qui fait l'originalité de cette mosquée. Il est construit hors de la mosquée. Haut de 52 m, il s'élève sur une base carrée décorée de niches et développe un grand escalier extérieur en spirale. La spirale commence sur le côté sud et fait cinq tours complets, dans le sens inverse des aiguilles d'une montre, avant de se terminer par un fût cylindrique orné d'arcs brisés en creux. Au sommet subsistent les traces d'un pavillon de bois qui abritait le muezzin. Une tradition dit que le calife al-Mutawakkil serait lui-même monté par l'escalier au sommet de ce minaret sur un âne blanc égyptien.

Une autre vue du minaret.

Trois avenues larges de 52 m furent percées pour permettre l'accès à la mosquée depuis les divers points de la ville.


Cette mosquée sera utilisée jusqu 'au XIe s. Abandonnée par la suite, comme la ville qui l'entoure, il n'en subsiste aujourd'hui que des ruines majestueuses.  Elle a servi de modèle à la mosquée d'ibn Tûlûn, au Caire.


Sans le savoir, vous avez déjà vu souvent cette mosquée, ou plutôt son minaret. C'est en découvrant le minaret de cette mosquée que les premiers voyageurs occidentaux pensèrent que les ziggurat mésopotamiennes avaient cette forme hélicoïdale ; dès lors, elle fut la représentation traditionnelle de la tour de Babel évoquée dans la Bible.

 

Pieter Brueghel l'Ancien, La construction de la Tour de Babel (1563, huile sur panneau, Kunsthistorisches Museum, Vienne)

 

Lucas Van Valckenborch, La Tour de Babel (1593, musée du Louvre, Paris)

 

 

Post-scriptum : il est très difficile d'avoir des informations précises sur l'état du site après le conflit de ces dernières années. Samarra a été classée au Patrimoine Mondial par l'UNESCO et retient donc l'attention des spécialistes. Mais la région de Samarra a subi de sévères bombardements, et on sait le peu de cas qui a été fait alors des sites historiques majeurs que compte l'Iraq. D'autre part, il est probable que le site, qui n'a pas encore été entièrement fouillé, soit l'objet de pillages, comme ailleurs en Iraq, représentant une perte considérable pour le peuple iraqien et la connaissance de l'histoire. Il faut savoir que dans ce pays livré au chaos, le trafic d'oeuvres d'art va bon train, avec la complicité de riches collectionneurs et de galeries peu scrupuleuses...

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