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PrÉSentation

  • : Ankh-Neferkheperou-Rê
  • : Pas de sujet précis, mais un ensemble de rubriques, qui évolueront avec le temps. Même si un accent particulier est mis sur l'Egypte. Ce qui compose mon univers et que je souhaite partager... Des passions, des coups de coeur et des coups de gueule, des ré
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Papyrus éphémère

 

 

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Message des Scribes d'Ankhneferkheperourê :

 

Fermeture définitive de la Cité dimanche 27 mai 2007.

Vieux Papyrus

Notre Cité

9 juillet 2006 7 09 /07 /juillet /2006 13:16

Si vous ne l'avez pas encore découvert, je vous conseille le numéro de juin 2006 des Cahiers de Science et Vie, consacré à l'Andalousie arabe, avec ce sous-titre très beau par les temps qui courent : "Quand l'Orient civilisait l'Occident"... Cette phrase à elle seule serait à méditer, non ?

Magnifique décor de zelliges (faïence) de l'Alcazar de Séville.

Outre les très belles photos, ce magazine présente de très intéressants articles sur la culture arabo-andalouse sous ses différents aspects, depuis un rappel historique de cette région baptisée al-Andalus par les Arabes, l'architecture (dont les mosquées, bien sûr) et l'urbanisme, les rapports entre chrétiens, juifs et musulmans à l'époque de la domination arabe, un très bel article sur le thème de l'eau, les savants andalous et leur héritage, la littérature et les métiers du livre (la calligraphie arabe, uns splendeur), mais aussi l'héritage qu'a laissé dans la culture occidentale la présence arabe en Espagne. Vraiment passionnant, et l'envie d'aller plus loin et surtout d'y aller, bien sûr (j'attends toujours que mon frère m'organise une visite privée de l'Andalousie, qu'il connaît bien, semble-t-il, le chameau...).

Un décor de pierre et stuc de la mosquée de Cordoue,

chef-d'oeuvre de technique et de raffinement.

Emouvant de voir certains monuments reconstitués grâce à l'informatique, comme la grande mosquée de Séville ou l'Aljaferia de Saragosse, ou la reconstitution dessinée de Grenade au XIVe s. ou de la mosquée de Cordoue.

Une excellente initiative à un moment où certains voudraient opposer les cultures les unes aux autres, qui montre combien nous avons d'héritage commun...

Pour aller plus loin dans le domaine de l'art, je vous conseille également l'excellent ouvrage de Marianne Barrucand et Achim Bednorz, Architecture maure en Andalousie, aux éditions Taschen (1992, rééd. 2002), très beau livre bien documenté et illustré, où qualité et prix, comme toujours aux éditions Taschen, trouvent un juste équilibre le mettant à la portée de tous.

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7 juillet 2006 5 07 /07 /juillet /2006 19:30

Ca fait longtemps que nous n'avons pas parlé musique, les amis. Reprenons donc notre petit tour de la musique égypte avec ce chanteur que je vous recommande de découvrir d'urgence si vous ne le connaissez pas déjà : Hakim.

Hakim est né en 1962 au Caire. On le surnomme "le Lion d'Egypte", et il est parmi les chanteurs égyptiens les plus connus non seulement au Mashreq mais aussi à travers le monde, avec plus de 8 millions d'albums vendus. Sa particularité est d'avoir mêlé la forme populaire du sha'bi avec des accents modernes. Ses chansons parlent de la vie de tout les jours, sa musique rythmée et entraînante met obligatoirement de bonne humeur. Il a participé à travers le monde à de nombreux festivals et son succès hors d'Egypte est grandissant. En 1999, il a été remercié par le Président palestinien pour son soutien au peuple palestinien, et la Tunisie l'a récompensé pour sa participation à de nombreux concerts de bienfaisance.

Je vous conseille viement son tout dernier album, intitulé "Kolo Yorkos", sorti en 2005.  Mes chansons préférées sont sans conteste "Ana saket" et "Eh Ya Aam", qui mêlent rythme endiablé et traditions musicales du choeur répondant au chanteur ; une merveille qui sent le soleil d'Egypte.Vous écouterez aussi avec plaisir "Alf Salama", "Elhala eh" (superbes mélopées en intro, percus égyptiennes qui donnent un rythme soutenu...), "Dalaaney", "Adoub D". "Men Soghry" commence par un chant plus lent et raffiné, qui module les voyelles avec délectation, puis on retrouve ce rythme entraînant qu'affectionnent les Egyptiens ; magnifique, vraiment. Impossible de s'endormir en écoutant Hakim, tant il déborde d'énergie. Le mélange entre musique populaire traditionnelle et modernité, bien dosé, est très réussi. Et pour ceux qui apprennent l'arabe égyptien, un bon exercice pour entendre la prononciation cairote.

Bon je vous laisse, Ramessou veut danser... Yalla !

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7 juillet 2006 5 07 /07 /juillet /2006 13:19

L'olivier est l'un des symboles forts de la Provence, source de prospérité et de richesse depuis l'Antiquité. On pense que ce sont les Grecs qui ont apporté en Provence la culture de l'olivier et la technique de fabrication de l'huile d'olive, même s'il semble que les populations indigènes aient connu l'utilisation de l'olivastre, cousin sauvage de l'olivier. En tout cas, la culture de l'olivier est antérieure à l'époque romaine. Les premières traces d'huileries apparaissent dans les oppida celto-ligures qui étaient en contact avec les comptoirs grecs de la côte.

 

Un vieil olivier ollioulais...

L'olivier est un arbre qui a la particularité de vivre très longtemps et d'être extrêmement résistant. Ce qu'on ignore souvent, c'est que l'olivier fait des fleurs, qui donneront les fruits que sont les olives. Ces fleurs blanches apparaissent en grappes au printemps sur les rameaux de l'année précédente, ce qui rend la taille des oliviers précise et délicate : si on supprime les précieuses pousses, pas d'olives pour une année. Fécondées, les fleurs donneront de petites olives qui vont durant tout l'été et l'automne se gorger de soleil. Les olives peuvent être récoltées à divers stades de maturation, d'où les olives vertes, pas entièrement mûres, et les olives noires, arrivées à maturité. La récolte se fait de novembre à janvier selon les régions, période durant laquelle les moulins à huile connaissent une grande activité. Il y a plusieurs systèmes de récolte des olives : le gaulage, qui consiste à secouer les branches à l'aide d'une gaule, mais ce procédé risque d'endommager l'arbre ; la cueillette à la main, qui reste la plus sûre, et se faisait autrefois avec des échelles particulières ; on peut aussi placer des filets sous les oliviers et attendre que les olives très mûres se détachent.

 Fleurs d'olivier prêtes à éclore...

Les fleurs (on en aperçoit encore quelques-unes) ont donné naissance à de petites olives...

Il existe un grand nombre de variétés d'oliviers, même si leur nombre a eu tendance à décroître dans la seconde moitié du XXe s. Aujourd'hui, on s'attache à réhabiliter, quand c'est encore possible, les variétés anciennes traditionnelles de chaque terroir. Car l'huile d'olive est comme le vin : elle résulte d'un mélange entre diverses variétés d'olives qui permettent d'obtenir un goût particulier à chaque région, et autrefois même à chaque ville ou village. Dans une série d'articles spécifiques sur les moulins à huile, nous expliquerons comment on fabrique l'huile d'olive, et le vocabulaire qui y est associé. De même que nous évoquerons les recettes des olives confites, puis marinées, dont tous les Méditerranéens sont friands ; notons simplement pour le moment que l'olive n'est pas consommable telle quelle, cueillie sur l'arbre, mais exige une préparation.

 

Une oliveraie ollioulaise, avec dans le lointain la rade de Toulon... es pas bèu moun païs ?

Puisque nous parlions de vocabulaire, voici quelques termes provençaux associés à l'olivier.En provençal, l'olivier se dit 'oulivié (prononcer "ooulivié") ou ouliéu (prononcer "ouliéou"), et une oliveraie se dit 'ouliveiredo, tandis que l'olive est dite 'oulivo. 'Ouliva ou 'ouliveja, c'est faire la cueillette des olives, qui est l' 'oulivage ; l'  'oulivèlo est le chant de l'olivaison. L'  'oulivaire et l'  'oulivarello sont ceux qui cueillent les olives.

La cueillette des olives à l'époque romaine (mosaïque de St-Romain-en-Gal).

L'échelle traditionnelle utilisée en Provence pour cueillir les olives : triangulaire et reposant sur un pied à l'arrière.

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6 juillet 2006 4 06 /07 /juillet /2006 19:19

Ce soir, quelques expressions de moyen français. Là encore, il y a des tournures qu'on croit comprendre et qui ne veulent pas dire la même chose qu'aujourd'hui. Mais aussi des tournures délicieusement désuètes et imagées. Je suis certain que notre chère Domi nous fera un très beau texte avec tout ça...

Ecorcher les anguilles par la queue signifie faire le contraire de ce qu'il faudrait pour réussir. Et une anguille des bois n'est autre qu'une couleuvre ! Mettre la campagne au chat, c'est prévenir (d'un danger) ; il s'agit d'une confusion entre campane, d'origine provençale, qui signifie cloche, et campagne ; on trouve d'ailleurs aussi l'expression pendre la sonnette au chat. Faire la chatte mouillée, c'est faire l'innocente, et bailler un chat par les pattes signifie présenter une chose de la façon la plus difficile.

S'aimer dans  un endroit, c'est s'y plaire. Et la destresse de coeur est un chagrin ; n'est-ce pas joli ? Un pleure-pain est un avare, et rire du coin des dents, c'est rire de manière peu sincère ou ironique.

Faire le petit genouil, c'est faire la révérence. Bouter trois testes en un chaperon, c'est comploter (le chaperon est un chapeau). Un homme de teste est un têtu. Tenir pied à quelqu'un, c'est lui tenir tête ! Avoir le pied en l'air signifie changer sans cesse de place. Et estre planté sur le pied gauche, c'est être dans une mauvaise situation. Le petit ventre est l'estomac ou le bas-ventre, et avoir ventre de loup c'est être affamé (nous en avons gardé la "faim de loup"...) .

J'espère que ces quelques exemples vous auront amusé. Mais la prochaine fois, nous attaquerons les choses plus sérieuses : déchiffrer des textes en moyen français.

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6 juillet 2006 4 06 /07 /juillet /2006 11:01

Mais ce n'est pas possible, je n'en crois pas mes oreilles... Cette fichue équipe de France de football est en train de nous préparer une nuit aussi infernale que celle de 1998 ! Arrêtez-les, envoûtez-les... volez-leur leurs ballons !

Je fais partie de ceux qui n'aiment pas le foot et qui ont hâte que tout cela se termine au plus vite. Si je peux comprendre qu'on apprécie de regarder ce sport à la télévision, ce que je ne comprends pas, en revanche, c'est qu'on puisse avoir un comportement aussi hystérique : le son de la télévision à fond qui résonne dans tout le quartier, les cris de bêtes à intervalles plus ou moins réguliers, ponctués bien sûr d'insultes en tout genre qui montrent le degré d'imagination de l'amateur moyen de foot (dont, bien entendu, le fameux et sempiternel "pédé"...), le besoin d'aller dans la rue après une victoire brailler et klaxonner, brûler des drapeaux (si si, je vous assure...) ou ce qui leur tombe sous la main, vider des litres de bière...etc. Qu'on soit content, je peux le comprendre ; mais qu'on se comporte en barbare décérébré, j'avoue que j'ai du mal. Si seulement il y avait, je le répète, autant d'énergie pour les choses importantes...

Vivement que ça soit terminé, et que le bon peuple de France retourne à sa léthargie habituelle !

(j'avions oublié le logo...)

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5 juillet 2006 3 05 /07 /juillet /2006 20:24

J'ai choisi de vous parler ce soir de quelques mots de moyen français qui ont changé de sens, et dont le sens originel, souvent oublié, a de quoi nous surprendre. Quand on lit en novice un texte de cette époque, on peut avoir l'impression de le comprendre, car certains mots n'ont pas ou peu changé de forme, mais on commet en réalité de terribles contresens. En même temps, le glissement du sens originel vers le sens actuel laisse deviner une histoire succulente qui devrait ravir les amateurs d'étymologie et de jeux de mots...

Pour situer les choses, le moyen français est un état de notre langue qui commence vers le milieu du XIVe s. et se poursuit jusqu'au début du XVIIe s., succédant à l'ancien français et précédant le français classique de l'époque de Louis XIV.

 

 

Un cafard, par exemple, signifie alors un faux dévot ; ce terme apparaît vers 1512 et vient de l'arabe "kafir" signifiant "incroyant". Plus tard, les huguenots vulgariseront le sens de dénonciateur hypocrite. Enfin, au XVIe s., un cafard est également un prêtre défroqué. Quant à l'adjectif cafard, aujourd'hui disparu, il signifiait hypocrite. Au milieu du XVIe s. apparaît le verbe cafarder, dans le sens de dénoncer ou de faire l'hypocrite. La cafarderie ou cafardise est la dévotion feinte, la ferveur hypocrite. Amusant, non ?

L'adjectif fafelu, apparu vers 1460 et devenu vers le milieu du XVIe s. farfelu, signifie dodu, bien fourni. Plus étonnant, n'est-ce pas ?

Le magaut est au XVe s. un sac, une poche, une besace : mettre la main sur le magaut signifie alors s'emparer de la bourse de quelqu'un. Au XVIe s. apparaît, avec l'orthographe magot, le sens d'argent gardé en réserve. De la bourse au magot, il ne fallut qu'un siècle !

Enfin, un taquin est alors un avare ou un truand ; ce mot apparaît au XVe s. La taquinerie, mot apparu plus tard, au milieu du XVIe s., désigne l'avarice, mais aussi de petites méchancetés qui agacent, des mesquineries, annonçant le sens actuel.

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5 juillet 2006 3 05 /07 /juillet /2006 09:19

Bon, ce matin le soleil brille, je dois faire une visite pour un groupe et il faut que je sois motivé pour qu'ils repartent quand même avec une bonne impression. Donc, oublions le coup porté sur la carapace du crabe (je vérifie, elle n'est pas cassée, même pas fêlée...hihi !) , sortons les pinces et yalla !

Bonne journée à tous !

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30 juin 2006 5 30 /06 /juin /2006 22:19

Cette fois nous y sommes : demain débutent les 4e Médiévales à Ollioules, avec un programme qui va nous permettre de retrouver des amis, comme les troupes de la Petite Flambe et des Paladins de Méliador, d'en connaître d'autres aussi, de partir dans un monde fantastique avec la jeune troupe ollioulaise des Moon Quest et les Ratafia, autre troupe d'Ollioules... L'hypocras et la clairet vont couler à flots, les marchands envahir nos rues, dont un marché du monde qui nous rappelle que nous glissons cette année vers la fin du Moyen Age et le début de la Renaissance, avec sa période d'ouverture sur le monde et du goût naissant de l'exotisme ; seront représentés l'artisanat arabe, touareg, indien, sri lankais, mexicain...

 

 

Taverniers, tenez prêtes vos barriques, mordious ! Et tremblez jouvenceaux en collants ou jupettes médiévales, moinillons délurés et damoiseaux innocents, prenez garde à vos jolis derrières : mon appétit sera féroce, dussé-je finir sur le bûcher en clôture des festivités ! Bon, je ne rechignerai pas non plus, morbieu, devant quelque soudard avec lequel je croiserai bien volontiers la dague ... Désolé, pucelles, si je vous captive, ce sera pour vous embarquer sur ma galéote vers les marchés de Barbarie ou de Chypre ; mais je ne battrai point de votre tambourin ! Je laisse les damoiselles au commun des mortels, ne mignardant que mes mignons !  * lol

 

 

 

Une confidence, mais vous gardez le secret jusqu'à demain matin : cette année, j'ai opté pour un costume de Sarrasin (provocateur, moi ?!  non...). Autrement dit : thobe (tunique) rouge relevée par une ceinture en étoffe jusqu'à mi-mollet et sirwal (pantalon) assorti (authentiques, venant du Pakistan), bisht (manteau) noire à broderies dorées (vraie bisht saoudienne ramenée par mes parents d'Arabie), ghutra (voile)  blanche (là encore, authentique ghutra ramenée d'Arabie, en mousseline de coton) retenue par un turban blanc à bordure grise et noire (venu d'Inde) selon la mode arabe médiévale, et dans la ceinture la jambiya (dague à lame courbe, la mienne est de style marocain)... Mais puisque j'ai à présent plusieurs costumes, je sortirai aussi celui de marchand italien du XVe s.

Promis, des photos dès que possible, peut-être même dès demain soir si je ne suis pas trop fatigué...

Bon, au lit ! Demain, lever très matinal !

* Pas de souci si vous ne saisissez pas tout, c'est un petit délire médiéval... et je n'ai encore pas goûté l'hypocras !

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28 juin 2006 3 28 /06 /juin /2006 22:01

Comme vous le savez, je suis "monté" ce week-end passer quelques jours dans la capitale, à l'invitation de mon amie Iorini. 10 ans que je n'avais pas remis les pieds à Paris, Iorini a réussi là une véritable prouesse ! J'ai en fait été heureux de retrouver cette ville dans laquelle tant de choses ont changé dans ma vie, je vous raconterai ça à l'occasion... Vincennes, l'île St-Louis avec l'hôtel de Lauzun... et son parc, Notre-Dame (qui a fait peau neuve depuis, en tout cas pour la façade principale), le Marais, Montparnasse, le quartier Latin.... C'est drôle, tout mauvais souvenir était envolé, il n'y avait que de bonnes choses qui revenaient à la surface...

 

Les bagages sont prêts, j'ai réussi à faire un choix... Yalla !

 

 

Le voyage a été rapide... Il faut dire que j'avais peu dormi la nuit précédente et qu'en plus j'avais pris des cachets contre les angoisses pour être bien détendu. Je me suis endormi à peu près au niveau de la Drôme pour me réveiller en arrivant en vue de Paris... non sans avoir fait rire autour de moi en essayant de ne pas ronfler !

 

 Ca y est, le train quitte Toulon ! C'est parti....

 

 

A la gare de Lyon, la foule compacte des Parisiens et des vacanciers ne m'a pas inquiété une seule seconde ; je n'avais qu'un souci : retrouver Iorini. Tout à coup, un meuglement de vache dans mon sac à dos (ben oui, le cri de la vache c'est un appel et celui de la grenouille un message...)  : c'est Iorini qui m'appelle pour savoir où je suis, on s'est manqués. On tombe dans les bras l'un de l'autre, comme si on s'était toujours connus. Il faut que je vous dise que j'ai connue Iorini par le Net, sur le forum gay et lesbien auquel je participe. Iorini est hétéro, mariée et mère de 5 enfants, et elle est militante dans une association de lutte contre l'homophobie ; bel exemple, au passage de générosité pure, car aucun de ses enfants n'est homo, c'est par pure amitié qu'elle prend notre défense et donne de son temps pour que la société évolue. Ca fait pratiquement un an que nous avons ainsi fait connaissance, que nous échangeons des mails, faisons des vidéo-conférences ou nous téléphonons. Une vraie amitié est née et ce week-end, nous n'avions pas vraiement le sentiment de nous rencontrer pour la première fois. Plus d'une fois, Iorini m'a soutenu dans les moments difficiles. Nous avons eu aussi de bons moments de plaisanterie. La vie, en somme, qui prend le pas sur le virtuel...

 

Je vous raconterai à part la Marche des Fiertés, ou Gay Pride, au cours de laquelle nous avons retrouvé d'autres amis du forum. J'ai ramené mon sifflet rose pour jouer la "chagasse" au pays !

 

Le séjour a été bien entendu trop court, mais très intense en amitié et en émotion. Nous avons pris le temps de discuter (nous sommes deux bavardes invétérées !), de parcourir ensemble notre forum favori (oui, oui, je vous assure : il y a chez Iorini plusieurs ordis, c'était trop drôle de surfer en même temps dans la même pièce !) ; et puis j'ai fait connaissance avec sa petite famille, qui a été adorable, avec son univers, tenté de faire ami-ami avec le coq, etc.

 

Lundi soir, nous sommes allés dîner chez des amis qui ont ouvert un restaurant dans le Marais. Là encore, je ne connaissais Fil' que par le Net, mais nous nous sommes tout de suite embrassés comme de vieux amis (en tout bien tout honneur, et puis deux garçons qui se font la bise, c'est tout à fait ordinaire, non ? ) ; par contre, je ne connaissais pas encore son copain, ni leur restau. Nous avons passé une excellente soirée : repas délicieux et raffiné, un couple de lesbiennes très sympas à la table voisine, avec lesquelles nous avons bien déliré mais aussi discuté sérieusement (si, si, des homos qui se retrouvent savent faire autre chose que glousser ! ). Puis Fil' et son copain ont fermé le restau et nous sommes restés à discuter très tard dans la nuit. Une discussion très riche et très forte là encore en amitié et en émotions. Ils sont extraordinaires tous les deux, ça fait du bien de rencontrer des gens comme eux. Je pense bien à vous, les garçons !

 

Au retour, je vous photographie quand même la belle verrière armoriée de la gare St-Charles de Marseille... en fumant enfin une cigarette, la première depuis Paris !

Et puis déjà le temps de repartir. Iorini m'a offert pour le voyage un superbe gâteau au chocolat en forme de coeur et un livre magnifique qui sera un des trésors de ma bibliothèque, en plus du beau carnet qu'elle m'a offert le jour de mon anniversaire pour me remettre à l'écriture. Nous profitons au maximum de ces derniers instants. Puis le quai de gare, les bisous qui n'en finissent pas, la certitude qu'on ne se quitte pas vraiement. Bon, je vous épargne les aléas de la SNCF... 30mn de retard. J'arrive en gare de Toulon, ma mère est là pour m'accueillir. Retour à la maison, nous dînons ensemble. Je suis heureux. J'ai puisé de l'énergie pour avancer, pour travailler sur ce qu'il faut changer dans ma vie pour que ça aille mieux ; l'énergie de vrais amis que le Net m'a permis de rencontrer. C'est pas beau ça ? Qui a dit qu'internet était un lieu sans vie ?

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22 juin 2006 4 22 /06 /juin /2006 14:02

Parmi les quelques phrases de bases qu'on peut facilement apprendre en vue de se rendre en Egypte, il y a quelques formules de politesse qui peuvent être des attentions appréciées et qui sont faciles à retenir. Vous verrez que la plupart des réponses aux formules de politesse sont codifiées.

Les salutations :

- bonjour se dit : sabaH el-kheir ("matin de bien"), auquel on répond par la formule codifiée sabaH en-nûr ("matin de lumlière")

- bonsoir se dit : masa'a el-kheir ("soir de bien"), auquel on répond par la formule codifiée masa'a en-nûr ("soir de lumière").

- salâm (littéralement : "paix") correspond à salut ! , donc moins formel mais tout à fait correct.

- marHaba signifie plutôt bienvenue, mais il est aussi employé pour saluer quand on accueille en particulier.

- attention, la formule salâmu 3aleikum, à laquelle on répond de façon codifiée wa 3aleikum as-salâm ( + wa raHmatu-llahi, wa barakato pour la formule complète), est en principe réservée aux salutations entre musulmans, les non-musulmans ne sont pas sensés l'employer ; on ne vous en voudra pas si vous l'utilisez et qu'on comprend que vous n'êtes pas musulman, mais c'est une forme de respect de connaître cette règle.

- ahlan wa sahlan est une formule de bienvenue, à laquelle on répond ahlan bîk si on s'adresse à un homme / ahlan bîki à une femme / ahlan bîkum à plusieurs personnes.

- au revoir se dit ma'a es-salâma, qui se prononce de façon très contractée, vous avez dû l'entendre ou l'entendrez en Egypte ; ilâ l-liqâ', forme trop littéraire, n'est pratiquement jamais utilisée, sauf peut-être dans des circonstances très formelles.

S'il vous plaît / merci, etc. :

- men fadlak (homme) / men fadlek (femme) / men fadlikum (pluriel) correspond à s'il te / vous plaît.

- merci se dit shokran, auquel on répond de façon codifiée 'afwan ; attention, il est impoli de répondre shokran après avoir reçu un compliment, il faut dans ce cas répondre de façon codifiée Allah yekhallîk (homme) / Allah yekhallîki (femme) / Allah yekhallîkum (pluriel).

- mabrûk signifie félicitations, et on répond de façon codifiée Allah yebarêk fik (homme) / Allah yebarêk  fiki (femme) / Allah yebarêk  fikum (pluriel).

- âsef (masculin) / âsefa (féminin) signifie pardon, désolé(e). Comme en français, il peut aussi s'utiliser sous forme de question, en changeant l'intonation, pour montrer qu'on n'a pas compris ou entendu : âsef ?  = pardon ? Comment ?.

Quelques règles de prononciation :

Fort heureusement, l'arabe dialectal égyptien simplifie certains sons de l'arabe classique très difficiles à prononcer pour les Européens. En arabe, dialectal ou classique, toutes les lettres se prononcent, ce qui signifie qu'une consonne double se prononce doublée et qu'une consonne en finale se prononce aussi.

On a pour habitude de noter H majuscule le son -h très guttural, venu du fond de la gorge, pour le différencier du h ordinaire, qui est aspiré.

La notation kh correspond à un son de gorge identique au -ch dur allemand de Bach ou au -j espagnol.

ei se prononce è + i, mais unis en ce qu'on appelle une diphtongue (comme en anglais...).

Le r est bien entendu roulé, mais ça vous le savez.

L'accent circonflexe au-dessus d'une voyelle sert à indiquer qu'elle est longue (on peut aussi trouver la notation sous forme de voyelle doublée pour indiquer qu'elle est longue) ; les autres sont brèves. Les voyelles en dialectal sont plus fluctuantes qu'en arabe classique : le -u (toujours prononcé -ou en arabe) tend à être remplacé par un -o, le -i ou le -a bref par un -e (toujours prononcé -é), -ai ou -ay par -ei / -ey.

Le signe 3, qui a dû surprendre certains d'entre vous, sert à noter le 'ayn, l'un des sons les plus difficiles de la langue arabe pour un Européen ; ce n'est pas grave si vous n'arrivez pas à le prononcer au début ; il faut l'entendre pour arriver à l'imiter : en résumé, c'est un son qui vient à nouveau du fond de la gorge mais en bloquant la glotte (on dit souvent, ce n'est pas ragoutant je sais mais c'est l'image qui donne la meilleure idée de la façon de prononcer le 'ayn, que c'est comme si on avait un renvoi...).

En principe, le d de "fadlak" est prononcé comme le -th dur anglais de "that" (en prononçant quelque chose situé entre le -d et le -t en bloquant la langue contre les dents du haut). Mais un -d simple conviendra très bien.

Voilà, il me semble que c'est déjà un bon début. Voilà de quoi montrer un minimum de politesse en Egypte. Et ne vous inquiétez pas : même si votre prononciation est approximative, on sera sensible au fait que vous fassiez l'effort de dire quelques mots d'arabe égyptien...

 

Vous trouverez aussi des infos linguistiques sur le site de notre amie Theti. Yalla ! On s'entraîne à prononcer et on répète jusqu'à ce qu'on retienne. A mon retour de Paris, interrogation générale !

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