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PrÉSentation

  • : Ankh-Neferkheperou-Rê
  • : Pas de sujet précis, mais un ensemble de rubriques, qui évolueront avec le temps. Même si un accent particulier est mis sur l'Egypte. Ce qui compose mon univers et que je souhaite partager... Des passions, des coups de coeur et des coups de gueule, des ré
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Fermeture définitive de la Cité dimanche 27 mai 2007.

Vieux Papyrus

Notre Cité

19 avril 2006 3 19 /04 /avril /2006 16:57

L'un des aspects les plus surprenants de la musique baroque est sans doute la grande vogue des castrats que connurent le XVIIe et surtout le XVIIIe s. Certains d'entre eux, comme le fameux Farinelli, connu du grand public d'aujourd'hui par le film qui lui a été consacré, furent de véritables vedettes, chacune de leurs apparitions provoquant pratiquement des émeutes. Loin d'être considérée comme une voix efféminée, la voix de castrat était réservée dans l'opéra baroque aux héros, ce qui peut nous surprendre aujourd'hui. L'opéra italien a exalté les castrats, le goût français a pour sa part préféré les haute-contre.

Aujourd'hui, les castrats ont disparu, cette pratique somme toute barbare n'étant plus acceptable, même au nom de l'art. Mais certains hommes ont naturellement des voix qui se rapprochent de ce que devait être la voix d'un castrat d'autrefois : les plus proches sont les sopranistes, qui ont naturellement une voix aux capacités étendues dans les aigus ; viennent ensuite les hautre-contre et contre-ténors. Voici un lien très intéressant sur les haute-contre dans la tradition française, qui explique les différences, pas faciles à saisir, entre toutes ces tessitures : haute-contre. Avec la redécouverte de l'opéra baroque, ces voix réapparaissent et ne sont en général plus remplacées par des voix féminines.

L'album "Le Temps des Castrats", paru en 1994 chez EMI Classics, permet de découvrir ce monde extraordinaire, avec des chanteurs parmi les plus célèbres : James Bowman, René Jacobs, Alfred Deller, Charles Brett, Derek Lee Ragin, Jochen Kowalski ou l'étonnant sopraniste Aris Christofellis.

 

La part belle est faite à Haendel, avec des airs de Xerxès ("Ombra mai fu"), Giulio Cesare ("Upstart, barbarian and traitor", magistral par James Bowman), Le Choix d'Hercule ("Lead goddess, lead the way", d'un grand raffinement, magnifiquement interprété par Alain Zaeppfel), Saül ("O Lord, whose mercies numberless"), Admeto ("La tigre arde di sdegno", un grand moment avec René Jacobs) et  Le Messie ("He was despised", interprété par Alfred Deller).

De Purcell, un air extrait de The Fairy Queen ("Hark, how all things", étonnant, par Alfred Deller) et un autre de l'Ode à la Reine Mary ("Sweetness of nature", un duo magnifique entre Charkes Brett et James Bowman).

Pour la musique religieuse, dans laquelle les castrats intervenaient beaucoup, c'est Bach qui a été retenu avec la Messe en si mineur ("Agnus Dei", remarquable, par Charles Brett) et l'Oratorio de Noël ("Schliesse, mein Herze").

De Hasse, deux extraits de Cleofide ("Se trova perdono" et "Dov'e ? si affretti", un véritable régal italien, le premier interprété par Dominique Visse, le second par Derek Lee Ragin avec une maîtrise technique plus que troublante).

Egalement Caldara ("Soffri, mio caro Alcino", absolument superbe, par Gérard Lesne), Gluck (Orfeo et Euridice : "Che faro senza Euridice") et Mozart (Mitridate : "Va, va, l'error mio palesa"). Et en final, un enregistrement datant de 1902 de l'un des derniers castrats de la Chapelle Sixtine, Alessandro Moreschi, qui interprète le "Crucifixus" de la Petite Messe Solennelle de Rossini et nous donne, bien qu'il sorte du cadre baroque et soit bien loin des virtuoses du XVIIIe s., une idée de ce que devait être la voix troublante des castrats.

Mais l'un de mes morceaux préférés sur cet album reste sans conteste le "Solfeggio" composé par Porpora pour Farinelli et divinement interprété par Aris Christofellis ; on en a des frissons, et on y mesure tout ce que devait être l'art de Farinelli.

 

Farinelli, le vrai...

 

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18 avril 2006 2 18 /04 /avril /2006 21:59

Dans la série des divas déjantées comme on les aime, qui se souvient de l'étonnante Lene Lovich ? Ca ne vous dit rien, une sorte de veuve noire émergeant d'un torrent de dentelles, des yeux clairs et des nattes gignatesques ? Inclassable parmi les inclassables, folle à souhait, looks délirants et voix déroutante, bref, un mélange qui a tout pour séduire.

A vrai dire, elle a surtout été connue des "initiés", à peine l'a-t-on aperçue une ou deux fois à la TV française il y a fort longtemps. Contrairement à sa grande copine Nina, elle a connu une "traversée du désert" lors de ces terribles années qui ont vu la musique se formater à grands coups d'impératifs marchands et a fait partie de ces artistes sacrifiés sur l'autel du profit à tout prix. Que les fans d'hier se rassurent, la diva dont on ne peut avoir oublié l'excellent "Bird Song", "Blue Hotel", "It's You (mein Schmerz)", "Home", et autres délices, revient pour notre plus grande joie, avec un album sorti en 2005 ; j'avoue que je ne l'ai pas encore écouté, mais fort de cette excellente nouvelle, je vais me précipiter pour l'acheter et vous en dirai des nouvelles.

Alors, vous vous souvenez ?

Le sublime "Don't kill the animals" avec cette chère Nina !

Album également disponible en CD : un régal indispensable !

Ca fait du bien de les voir toutes les deux, non ?!

Le nouvel album en date, dont il faudra reparler...

 

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18 avril 2006 2 18 /04 /avril /2006 18:32
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15 avril 2006 6 15 /04 /avril /2006 13:59

Depuis le "Da Vinci Code",  certains sont véritablement persuadés que le personnage placé à droite du Christ dans "La Cène" de Leonardo da Vinci est une femme, et bien entendu Marie-Madeleine en personne. Or, on sait bien qu'il n'en est rien. Quelques explications.

 

 "La Cène" de Milan, par Léonard

Traditionnellement, St Jean est souvent représenté sous les traits d'un jeune homme plus ou moins efféminé. Ceci afin d'accentuer son caractère juvénile. D'autre part, les personnages à caractère ambigu voire androgyne sont fréquents chez Léonard. Déjà l'ange qu'il peint dans "Le Baptême du Christ" de Verrochio a une grâce féminine. Même grâce féminine dans l'ange de la "Vierge aux Rochers" et le "Saint Jean Baptiste" du Louvre.

L'une des explications réside dans le caractère surnaturel de ces personnages, qui dépasse la simple humanité. D'autre part, la Renaissance, qui redécouvre la culture antique, est profondément marquée par la question de l'androgynie évoquée par le mythe platonicien ("Le Banquet").

    

 

"Le Baptême du Christ" de Verrocchio,

avec le détail de l'ange peint par Léonard

 

 

    

"La Vierge aux rochers" de Léonard, avec le détail de l'ange

Le "St Jean Baptiste" du Louvre, de Léonard

 

D'autre part, l'homosexualité de Léonard n'est plus un secret pour personne. On sait qu'à plusieurs reprises, comme d'autre peintres de la Renaissance, il a pris pour modèles certains des jeunes gens de son atelier, parfois ses amants. Léonard appréciait les jeunes hommes, et semble-t-il cette fameuse grâce féminine qu'il a su peindre. Enfin, il n'est pas rare que Léonard glisse dans des sujets religieux quelques allusions discrètes de caractère irrévérencieux. A une époque où l'Eglise règne encore sans partage, Léonard fait partie de ceux dont la soif de connaissance ne peut se satisfaire d'une vision du monde archaïque, mais que la position dominante de la religion contraint à la discrétion.

Fi donc de ces sornettes au sujet de Marie-Madeleine aux côtés du Christ dans la célèbre fresque de Milan ! C'est bien St Jean qui occupe sa place traditionnelle à la droite du Christ. N'en déplaise aux conteurs de légendes et aux amateurs de mystères !

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15 avril 2006 6 15 /04 /avril /2006 13:24

Devant le battage médiatique et l'enthousiasme de certains de mes proches, je me suis dit que j'allais lire le fameux "Da Vinci Code" qui faisait tant de bruit. Entreprise laborieuse ! J'ai d'abord eu beaucoup de mal à accrocher, le livre me tombait irrémédiablement des mains et il m'a fallu faire un réel effort pour parvenir à le lire en entier, je dois bien l'avouer. Moi qui suis généralement très prudent vis-à-vis de tout ce qui fait l'objet d'un battage médiatique, je reconnais que je suis tombé dans le panneau et qu'on ne m'y reprendra plus.

J'ai rarement lu quelque chose d'aussi ennuyeux. On présentait le livre comme une oeuvre de suspense, je n'y ai trouvé que des ficelles énormes qui ne laissaient pas un soupçon d'effet de surprise, à deux ou trois exceptions près ; pas besoin d'être un grand intellectuel pour deviner très vite ce qui va se passer. Tout comme l'intrigue, l'écriture est très médiocre, encore peut-on à la limite mettre ça sur le compte de la traduction. Les personnages manquent singulièrement de substance, sans parler des délires rocambolesques à partir de lieux communs. Le plus ahurissant, c'est que l'opération de marketing a été si bien menée que beaucoup se sont laissés prendre au piège d'un possible fonds de vérité dans tout ça. Il y a même des endroits où le caractère éminemment mercantile a donné lieu à une exploitation commerciale du filon, comme des visites sur le thème des lieux du "Da Vinci Code" : pathétique. Si encore on avait eu le plaisir de lire une bonne fiction bien ficelée, ça aurait pu passer. Mais là, on frise le ridicule.

Bref, je suis peut-être difficile et je vais sans doute à contre-courant, mais je n'ai pas aimé du tout. C'est à mon humble avis aussi  surfait que du Christian Jacq avec l'égyptologie. Qui a dit que j'allais me faire beaucoup d'amis ?

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15 avril 2006 6 15 /04 /avril /2006 11:37

Tarkan... Encore de la musique qui met de bonne humeur ! En plus, il faut l'avouer, un sacré beau garçon ! Et cette voix sensuelle à souhait, que sert la beauté de la langue turque...

En France, Tarkan a surtout été connu au moment de la sortie de sa chanson "Simarik"  (prononcer : "Sheumareuk" ; les fameux bisous...), sorti en 1994 en Turquie mais paru en France en 1998. L'album sur lequel se trouve la chanson est excellent, même s'il a été relativement formaté pour plaire en Occident. "Ölürüm Sana" (prononcer : "Eulurum Sana") est très rythmée, dans le même esprit que le tube de l'album. "Kir Zincirlerini" (pron. : "Keur Zindjilerini") reste dans la même veine, avec un passage parlé où la voix de l'Apollon turc se fait sensuelle à souhait. "Hepsi Senin Mi ?" (pron. : "Hèpsi Sénine Mi") est tout bonnement excellente. "Salina Salina Sinsice" (pron. : "Saleuna Saleuna Sinsidjé"), une chanson d'une grande beauté, une de mes préférées. "Ikimizin Yerine" (pron. : "Ikimizin Yériné"), une chanson plus douce, pas désagréable. J'avoue que j'aime moins la suivante, "Dön Bebegim"  (pron. : "Deune Bébéim"), un peu trop "variété" à mon goût. "Inci Tanem" (pron. : "Indji Tanème"), un très beau morceau, là encore plus doux. "Basina Bela Olurum" (pron. : "Basheuna Béla Olouroume") est un morceau plus proche de la musique turque traditionnelle, un régal ! "Gül Dölkum Yollarina" (pron. : "Gule Deulkoume Yollareuna"), plus proche de la variété turque, bien agréable. "Unut Beni" (pron. : "Ounoute Béni"), une des plus belles chansons de l'album, à découvrir absolument pour ceux qui ne la connaissent pas. "Beni Anlama" (pron. : "Béni Anelama"), une magnifique chanson douce, piano-violon, dans laquelle Tarkan donne toute la mesure de sa voix, frissons assurés, même sans comprendre le turc. "Delikanli çaglarim" (pron. : "Delikaneli Tshalarim"), atypique, avec guitare électrique et batterie façon pop, assez kitsch. A la fin de l'album, un remix de "Simarik" ("Malagutti Remix") assez sympa, avec un mélange de dance et de sons orientaux, plus rapide que l'original.

Une prochaine fois, je vous proposerai des choses sans doute moins connues en Europe.

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15 avril 2006 6 15 /04 /avril /2006 04:16

Hier l'Afghanistan, aujourd'hui l'Iraq, demain l'Iran, après-demain la Syrie... La politique guerrière menée par l'Amérique de Bush au Proche- et au Moyen-Orient a  de quoi inquiéter. Cette folie menace la sécurité du monde entier, susceptible à tout moment de nous entraîner dans un conflit généralisé. Et tout cela au nom de quoi ? Au nom de l'obscurantisme religieux du chef d'état américain, auquel se mêlent des intérêts purement mercantiles et une volonté de domination.

Certes, des régimes tels que ceux des Talibans en Afghanistan et de Saddam Hussein en Iraq n'avaient rien de louable. Mais n'avaient-ils pas été un temps favorisés par ceux-là même qui les ont abattus au nom de la démocratie ? Nous prend-on à ce point pour des imbéciles que nous ne serions pas en mesure de comprendre que tout cela relève d'une abjecte série de manipulations destinées à faire accepter aux populations occidentales des guerres dont les motivations ne sont pas celles qu'on annonce ?

Les opinions publiques, de par le monde, sont quotidiennement manipulées à coup de désinformation et de rumeurs, qui dressent peu à peu les uns contre les autres. A l'heure de la communication à tout va, jamais la désinformation n'a autant prospéré. En Occident, une véritable hystérie anti-musulmane se met en place, tandis que le monde musulman se heurte à l'influence sournoise de minorités extrémistes. Et d'erreur en erreur, nos gouvernants poussent un peu plus les populations musulmanes dans les bras de ceux que l'on prétend combattre. L'affaire récente des "caricatures" montre bien le degré d'imbécilité de certains médias occidentaux, plus que l'intransigeance musulmane ; inconscience qui ne profite, au fond, qu'aux extrémistes des deux bords, hélas !

Cette Amérique qui s'est construite sur un génocide et prétend donner des leçons de démocratie au monde ferait bien de s'occuper d'abord de ses propres affaires. Elle n'est en rien un exemple enviable, vautrée qu'elle est dans ses injustices et ses incohérences. Le "rêve américain" tourne au véritable cauchemard, il serait grand temps d'arrêter les frais !

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14 avril 2006 5 14 /04 /avril /2006 20:43

Je ne suis pas à proprement parler hindouiste, mais j'ai une affection particulière pour cette divinité très populaire en Inde. Ganesha, ou Ganesh, encore appelé Ganapati, est le dieu à tête d'éléphant, fils de Shiva et de la déesse Parvati. Ses fonctions sont nombreuses, mais il est entre autres le garant de la réussite et celui qui éloigne les obstacles ; pour cette raison, on le prie souvent avant d'entreprendre quelque chose ou de faire un voyage, par exemple. Il est également un dieu de l'intelligence, du savoir et de la sagesse. Enfin, il garantit la prospérité et favorise les activités commerciales.

Le véhicule de Ganesha est un rat. Le dieu est le plus souvent représenté assis, avec quatre bras tenant des attributs qui peuvent varier ; les plus courants sont : la défense cassée (que le dieu aurait utilisée pour écrire le Mahabharata), le lien (qui lui sert à capturer les erreurs et à dompter les obstacles) et le gâteau ou le bol de friandises (symboles de la récompense accordée à celui qui cherche).

Prière à Ganapati :

OM suklambaradharam vishnum
Sashivarnam chaturbhujam
Prasanna vadanam dhyâyet
Sarva vighnopa shantâye

(OM, vêtu de blanc, immanent en toutes choses, Ô Toi dont la couleur est celle de la Lune, Toi qui as quatre épaules, Un visage souriant si charmant, sur Toi nous méditons Afin que Tu écartes tous les obstacles. )

Prière tirée de : site-ganesh .

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14 avril 2006 5 14 /04 /avril /2006 16:29

Nina, je l'ai découverte il y a bien longtemps maintenant, et elle ne m'a jamais déçu.  Chacun de ses albums est une aventure en soi, on ne sait jamais à quoi s'attendre avec Frau Hagen. Quand le moral est en berne, hop ! quelques chansons de Nina et ça va déjà mieux.

L'univers de la Diva punk teutonne est pour le moins baroque, inclassable et atypique, à tel point qu'elle a parfois eu du mal à faire produire ses albums. Une constante est la dérision, voire l'autodérision, un sens inégalé du kitsch vestimentaire et musical éloigné des dérives commerciales que beaucoup ont connu. Certains lui reprocheront ses délires hindouistes, d'autres de ne pas s'en être tenue strictement à un rock pur et dur ; mais c'est justement ça qui fait son originalité : l'inattendu.

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13 avril 2006 4 13 /04 /avril /2006 12:13

Les couchers de soleil sur le Nil ont quelque chose de magique, que les photos rendent difficilement. Dans un dégradé éblouissant de couleurs, le soleil sacré disparaît peu à peu derrière les montagnes de l'ouest, le royaume des morts, comme avalé par le désert... Un spectacle dont on ne se lasse pas...

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